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Burkina: condamné, Kémi Séba affirme : « quand Macron donne des ordres, personne ne bronche »

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La justice Burkinabé a condamné jeudi 26 décembre l’activiste panafricain Kémi Séba pour ‘outrage au chef de l’Etat’. Sorti de la garde à vue après sa condamnation, Kémi Séba reste plus que jamais serein et déterminé à poursuivre son combat. Toutefois, il déplore le fait que les présidents africains n’arrivent à tenir tête aux ordres du président français, Emmanuel Macron.

Interrogé à sa sortie d’audience par la presse, le leader de l’ONG Urgences Panafricanistes a affirmé ne regretter aucun de ses propos.

« Je ne regrette absolument rien de ce que j’ai dit. J’assume chaque mot, chaque lettre. Quand nos président continueront à recevoir des ordres des forces néocoloniales françaises, il y aura une jeunesse africaine qui prendra ses responsabilités peu importe le prix à payer »

Revenant sur le verdict de la justice burkinabé, l’activiste poursuit : « On m’a condamné à deux mois avec sursis qui sont en réalité deux mois symboliques parce que même les juges savent que j’ai raison. Nous allons continuer le combat ».

A en croire le franco-béninois, les présidents africains ne font qu’obéir à la France et à son président au détriment de leur jeunesse, de leur population.

« Je constate que quand Macron donne des ordres, personne ne bronche mais quand la jeunesse africaine demande à nos parents de prendre leurs responsabilités, il est plus facile d’attaquer cette jeunesse que d’attaquer l’oligarchie française. Je remercie mon avocat qui a fait son devoir avec dignité » (…) « Personne sur cette terre ne pourra nous empêcher de dire ce que nous pensons. Et il faut qu’ils comprennent que la prison, c’est la 4e fois qu’on m’y envoie et à chaque fois j’en ressors plus fort. Même si on me tue, la jeunesse africaine est bien plus déterminée qu’on ne peut l’imaginer. Donc rien et ni personne ne nous arrêtera. L’Afrique ou la mort, nous vaincrons »

Arrêté à Ouagadougou et placé en garde à vue depuis le samedi 21 décembre 2019 pour avoir tenu des propos qualifiés « d’injures au chef de l’État burkinabè, d’incitation à la violence et de démoralisation des forces en lutte contre le terrorisme » , Kemi Seba a été présenté au procureur ce jeudi 26 décembre 2019. Devant ce dernier, le panafricain a fait savoir que son propos « est un cri de cœur d’une jeunesse à l’encontre des présidents qui se laissent présider. Ces propos ont été relâchés devant une jeunesse attristée, une jeunesse qui voit son père se laisser téléguider par quelqu’un qui a l’âge de leurs fils ».

« Si j’ai ténu ces propos c’est parce-que j’ai de l’estime pour mes dirigeants, sinon je n’allais pas les inviter à prendre leurs responsabilités et refuser de se faire marcher dessus par la France néocolonialiste ».




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