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Cameroun : il y a 4 ans le Conseil Constitutionnel donnait Paul Biya vainqueur de l’élection présidentielle de 2018

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Selon l’arbitre Constitutionnel, Paul Biya le candidat du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc) avait été élu avec 71,28% de suffrages, devançant son rival  Maurice du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) qui obtenait 14,23%. Des résultats contestés par le leader de l’opposition.

23 octobre 2018-23 octobre 2022, il y a quatre ans jours pour jour que le Conseil Constitutionnel proclamait les résultats de l’élection présidentiel d’octobre 2018. Selon les résultats lus publiquement par Clément Atangana, le président du Conseil Constitutionnel, Paul Biya, le candidat du Rdpc avait été réélu pour la 5e fois consécutive avec un score de 71,28% correspondant à 2.521.934 de suffrages obtenus dans la globalité.

Il était suivi de Maurice Kamto du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) qui obtenait 14,23% correspondant à 533.384 suffrages ; et du jeune candidat de 38 ans Cabral Libii, investi par le parti Univers qui occupait  le 3ème rang avec un score de 6,28% équivalant à 221.995 suffrages et de Joshua Osih qui s’était adjugé la 4ème place avec 3,35% équivalant à 118.706 suffrages engrangés au total.

Si l’ensemble des candidats avaient approuvé les résultats donnés par le Conseil Constitutionnel, Maurice Kamto avait toujours contesté les résultats. Une façon pour le candidat du MRC d’asseoir sa légitimité en tant que leader de l’opposition.

Pourtant ses multiples recours  devant le Conseil constitutionnel, les dénonciations de « fraude massives » et des cas présumés d’irrégularités n’avaient rien changé. Le candidat déchu avait alors décidé d’engranger un bras de avec le pouvoir. Dans une vidéo diffusée sur sa page YouTube Maurice Kamto indiquait. « Nous rejetons solennellement et catégoriquement ces résultats fabriqués et refusons de reconnaître la légitimité du chef de l’État », avait-t-il affirmé. Et d’ajouter : « Nous utiliserons tous les moyens de droit pour faire rétablir la vérité des urnes. »

L’opposant avait déjà donné la tendance le 8 octobre au soir de l’élection. « J’ai tiré le penalty historique, et le but a été marqué », avait-il affirmé devant la presse.

Quelques temps après, l’avocat alors âgé de 64 ans avait invité « la communauté internationale à prendre ses responsabilités pour que la volonté du peuple camerounais souverain (…) soit restituée conformément à la volonté des urnes ». Pour lui il était question que les voix soient recomptées devant les experts de l’Union africaine.

Une démarche qui n’a pas prospéré et qui a donné lieu aux marches pacifiques organisées à partir de janvier et qui ont conduit à l’arrestation, puis à l’emprisonnement du candidat du MRC et de son quartier général pendant près de 9 mois. Plusieurs militants ayant été arrêtés dans le cadre de ces manifestations croupissent encore en prison.

Essama Aloubou




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