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Cameroun : plusieurs quartiers de Yaoundé et Douala sans eau ni électricité

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Selon la Camwater, la société de distribution de l’eau et Eneo distributeur de l’électricité, les perturbations observées sur les villes de Yaoundé et Douala sont liées aux travaux en cours.

Les villes de Yaoundé et de Douala, respectivement capitale économique et politique du Cameroun, connaissent depuis plusieurs années des problèmes d’eau et d’électricité. Malgré les efforts des pouvoirs publics, ces problèmes ont refait surface avec plus d’intensité ces derniers jours.

Depuis quelques semaines, certains quartiers de la ville de Yaoundé la capitale politique du Cameroun vivent au rythme des coupures intempestives d’électricité. Certains quartiers comme Emana, Messassi, Olmbe ont notamment passé plusieurs jours sans électricité, le week-end dernier.

A côté des coupures d’électricité, on observe également des coupures d’eau dans plusieurs quartiers de Yaoundé.

C’est la même situation du coté de Douala la capitale économique. Dans un communiqué rendu public ce 2 septembre 2022, Camwater, société publique en charge de la production et la distribution de l’eau potable au Cameroun, a annoncé des perturbations dans au moins 10 quartiers.

Ces coupures s’expliquent « (…) En raison d’un entretien programmé des équipements de la station de production de Yato, les quartiers ci-dessous énumérés connaîtront des baisses de pression, voire des manques d’eau le vendredi 2 septembre 2022 », informe l’entreprise.

Ces coupures d’eau et d’électricité occasionnent le ralentissement des activités économiques chez de nombreux opérateurs économiques.

Les réseaux de transport d’eau potable et d’électricité connaissent des problèmes du fait d’une part de la vétusté des infrastructures.

Dans une lettre du 28 mars dernier, signée du directeur général de la Cameroon Water Utilities (Camwater), Gervais Bolenga expliquait au ministre camerounais de l’Eau et de l’Énergie que la station de traitement des eaux d’Akomnyada a été construite en 1985 avec une capacité de production nominale de 100 000 m3 par jour.

C’est cette production qui est maintenue à ce jour. Or, en 2016, une entité de flottation a été construite avec une capacité de 35 000 m3 par jour. Mais celle-ci n’est qu’à moitié opérationnelle. Quant à « l’ultrafiltration membranaire » construite en 2017 pour une capacité de 55 000 m3 par jour, elle s’est arrêtée quelques semaines seulement après sa mise en fonction. Conséquence, « sur une capacité installée de 190 000 m3, l’offre actuelle dégage un déficit d’environ 60 000 m3 d’eau par jour ».

Le diagnostic fait par le DG de la Camwater établit que ces défaillances sont dues à des « erreurs de conception et de réalisation » et certaines actions ont été entreprises pour « garantir un niveau acceptable de fonctionnalités ».

Essama Aloubou




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