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Plusieurs mois après la mort de 70 enfants depuis juin 2022 suite à la prise de sirops contre la toux et le rhume fabriqués dans un laboratoire indien, un procès inédit vient de s’ouvrir ce lundi 17 juillet, en Gambie. A peine ouverte, l’audience est vite renvoyée au 24 octobre.
Dans une plainte déposée par 20 familles des victimes, le ministère de la Santé et l’Autorité nationale de régulation du médicament sont mis en cause pour avoir négligé de tester les produits pharmaceutiques importés. C’est la première fois dans l’histoire de la Gambie qu’une plainte collective a été déposée contre d’aussi hautes autorités, indique la presse locale.
Les parties civiles sont convaincues que les sirops contre la toux et le rhume fabriqués par le laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals sont à l’origine de la mort de leurs enfants ; se basant sur des enquêtes de l’OMS et de chercheurs américains.
Les avocats des autorités incriminées battent en brèche cette allégation en estimant que les enfants sont morts après avoir bu une eau sale.
Cette affaire qui remonte à la mi-juillet 2022 continue de susciter de l’intérêt après que des analyses dans les laboratoires de l’Organisation mondiale de la santé ont révélé l’existence dans ces quatre sirops du diéthylène glycol et de l’éthylène glycol, en quantité « inacceptable » alors que le fabricant indien nie toute responsabilité.
