Le monde du showbiz camerounais est en pleine effervescence depuis le mouvement de revendication lancé par le rappeur Maahlox. Pour le rappeur considéré comme ‘’l’artiste le plus influent de sa génération’’, il est temps que les multinationales installées au Cameroun respectent les artistes camerounais au même titre que les artistes internationaux.
La revendication est née suite à une affaire de cachet, notamment quand le traitement d’un artiste venu d’ailleurs diffère largement de celui des artistes camerounais. Salatiel en a fait les frais face au congolais Hiro dans une campagne pour grande firme brassicole (Kadji Beer) à travers son produit K44.
« Vous avez refusé trouvant qu’il ne méritait pas une telle somme mais vous avez préféré donner certainement le triple à un artiste Congolais n’est-ce pas ? Ok. Pourquoi vous faîtes ça aux artistes camerounais ? On vous a fait quoi ? Vous êtes payé pour nous faire ça ? Vous ne dansez pas sur nos musiques dans toutes vos cérémonies et charters ? Pourquoi vous nous banalisez de la sorte ? »
«L’argent des camerounais doit rester entre les mains des camerounais!» tel est le mot d’ordre choisi par Maalhox pour illustrer son combat.
L’appel lancé par Maahlox a vite été suivi par les autres artistes de la musique urbaine. Sam Mbende, Lady Ponce, Mani Bella, Tenor Chantal Ayissi entre autres sont entrés dans la danse. Les soutiens affluent sur la page facebook de l’artiste. Le dernier soutien qui a émerveillé plus d’un n’est autre que le grand animateur Claudy Siar pour qui «Maalhox est un artiste de la génération consciente». Ce dernier a d’ailleurs partagé sur sa page une vidéo de l’artiste.
Il faut souligner que certains artistes font déjà les frais de ce soulèvement, le concert de Ferre Ngola au Cameroun a été purement et simplement boycotté. Le prochain sur la liste de boycott est Hiro dont le concert est prévu le 29 août prochain.
Ce n’est pas seulement au Cameroun que ce problème de cachet se pose. Dans presque tous les pays africains, les artistes venu d’ailleurs ont toujours été mieux traités par rapport aux locaux.