A la surprise générale, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta alias IBK a annoncé vendredi que le second tour des élections législatives est maintenu sur dimanche 19 avril. Une annonce qui intervient alors que le pays est touché par le Covid-19 et que la situation sécuritaire ne s’est pas améliorée.
« La décision n’est pas le fait du gouvernement mais du dialogue national inclusif », justifiait Ibrahim Boubacar Keïta, dans une adresse vendredi à la nation.
« Au moment où le dialogue se tenait en décembre, personne n’avait prévu le Covid-19. Aujourd’hui, c’est une situation de force majeure », répond l’ancien ministre Choguel Maïga et membre de l’opposition.
Selon le ministère de la Santé, le Mali comptait 116 cas positifs et 9 personnes sont décédées.
Pour le premier tour, organisé le 29 mars, le gouvernement avait laissé des consignes sanitaires pas toujours respectées, selon les observateurs.
Un premier tour qui a faiblement mobilisé : 37 % des électeurs sont allés voter.
Un taux de participation bas dans la capitale, autour de 10%, qui contraste avec les taux très élevé dépassant les 80% dans certaines régions du nord du Mali.