BizME.fr Freelances, plus forts ensemble.
Accueil / Politique / Nouvelle configuration du pouvoir en RDC

Nouvelle configuration du pouvoir en RDC

Partagez ceci :

Trois fois retardées, les élections en RDC qui ont eu lieu le 30 décembre 2018 vont dessiner la nouvelle configuration du pouvoir.

Deux jours après avoir proclamé la victoire historique d’un opposant, Félix Tshisekedi, à l’élection présidentielle à un tour, la CENI (Commission électorale congolaise) a livré les résultats des élections législatives qui reconduisent à l’Assemblée nationale la majorité favorable au président sortant Joseph Kabila.

Le Premier ministre de M. Tshisekedi devra être choisi parmi les forces fidèles à son prédécesseur. Le chef du gouvernement doit être issu de la majorité parlementaire.

A la présidentielle à un tour, M. Tshisekedi est arrivé en tête avec 38,57% des voix, devant Martin Fayulu (34,8%), très loin devant le dauphin de M. Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary (23%), selon les résultats provisoires de la CENI.

A l’Assemblée, les forces favorables au président sortant Kabila au sein de la coalition Front commun pour le Congo (FCC) ont obtenu « près de 350 sièges », a indiqué le porte-parole du gouvernement.

Le FCC dépasse donc largement le seuil de la majorité (250 + 1 voix). La CENI n’a donné le nom que de 485 députés, car les élections de 15 d’entre eux ont été reportées dans trois régions (Beni, Butembo et Yumbi).

A l’intérieur du FCC, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de M. Kabila obtient une cinquantaine de sièges, d’après un comptage de l’AFP.

La coalition Cap pour le changement (Cach) de Félix Tshisekedi obtient une cinquantaine d’élus, entre l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) de M. Tshisekedi et l’Union pour la nation congolaise (UNC) de son allié, Vital Kamerhe.

La coalition Lamuka de M. Fayulu obtiendrait davantage de sièges que celle de M. Tshisekedi (80 députés). M. Fayulu entend contester tous les scrutins devant la Cour constitutionnelle.

Ces résultats peuvent encore s’affiner. Mais M. Kabila gardera le contrôle de l’Assemblée où ses amis étaient déjà majoritaires. Il doit lui-même devenir sénateur à vie, aux termes de la Constitution.

« Le président proclamé élu sera le président de la RDC, avec tous les pouvoirs pour appliquer son programme », a promis M. Kabila dans un entretien à l’hebdomadaire Jeune Afrique.

Pour camp Fayulu si M. Tshisekedi devient le président dans cette configuration politique, il sera tout simplement le faire-valoir de Joseph Kabila qui continuera à tirer les ficelles.

Source: BBC




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Traduction »