Alors que le referendum constitutionnel s’est tenu dimanche dernier, les Tchadiens ne se sont pas montrés intéressés par cette consultation. D’autres problèmes seraient leur priorité.
Les électeurs tchadiens étaient appelés à se prononcer sur un changement de Constitution et la modification éventuelle de la forme de l’Etat. Le vote qui a eu lieu dimanche dernier est également censé ouvrir la voie aux élections et à un retour des civils au pouvoir, au terme de la transition, fin 2024.
Tout au long de la campagne, les autorités se sont montrées favorables à une modification de la Constitution pour former un Etat unitaire décentralisé. Une partie de l’opposition a prôné un Etat fédéral et une autre partie a appelé au boycott.
Seulement les tchadiens dans leur immense majorité ne se sont pas montré intéressés par cette consultation populaire.
Le pays connait en effet plusieurs problèmes, notamment ; la crise qui sévit dans le secteur éducatif tchadien depuis près d’un mois ; les problèmes de sécurité qui persistent dans le bassin du lac Tchad ; les précipitations sont insuffisantes dans une grande partie du Tchad, entraînant une situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle pour des millions de personnes ; la rareté des pluies a également des conséquences négatives sur les pâturages, aggravant ainsi la situation pastorale et affectant l’économie tchadienne ; les conflits intercommunautaires et la dégradation du vivre-ensemble entre les communautés ; la question de l’électricité est également devenue une préoccupation majeure, touchant toutes les villes du Tchad.
Selon les spécialistes, ce sont ces problèmes qui sont au cœur des préoccupations des tchadiens. Ayant compris que la politique ne va pas leur sortir de la misère, lance en commentaire un internaute.
Essama Aloubou