Le responsable du mouvement ‘En aucun cas’ Foly Satchivi entend faire obstacle à Faure Gnassingbé qui s’achemine vers un quatrième mandat au sommet de l’Etat.
En conférence de presse jeudi a Lomé, il a livré les moyens et voix par lesquels, il compte parvenir à ses fins, lisez plutôt !
DÉCLARATION RELATIVE À LA CONFÉRENCE DE PRESSE DU MOUVEMENT EN AUCUN CAS :
Chers concitoyens,
Vous avez tous suivi, dans la nuit du 23 février 2020, les résultats fantaisistes publiés à la hâte par la CENI. D’après cette institution aux bottes du pouvoir, Faure Gnassingbé serait aimé par les 3,4 des Togolais. Ils sont même allés plus loin en attribuant 18% à Monsieur Agbéyomé KODJO, véritablement gagnant de cette élection et 4% à Monsieur Jean-Pierre FABRE. Il faut être dingue et fou pour croire que trois (3) Togolais sur quatre (4) aiment Faure Gnassingbé. Les événements de 2017 et 2018 prouvent à eux seuls que cela n’est pas et ne peut jamais être possible.
Il s’agit, en fait, comme vous pouvez le constater de résultats fabriqués qui n’ont rien à voir avec la réalité. Aucun Togolais ne doit donc les accepter. Nous devons les réfuter de façon énergique, de sorte que le monde entier comprenne que c’est plutôt les trois-quarts ( 3,4) des Togolais qui ne veulent plus de lui.
De même, nous demandons à la communauté internationale, notamment à l’ONU, aux USA, à la France, à l’Union Européenne, à l’Allemagne, à la Grande Bretagne, au Canada, à l’Union Africaine, à la CEDEAO et à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) de ne pas reconnaître ces résultats, à contrario Faure comme le Président élu.
D’ores et déjà, nous félicitons l’ambassade des États-Unis au Togo pour sa sincérité et sa position claire et sans ambiguïté sur les élections du 22 février 2020. Ceci démontre l’attachement des États-Unis aux droits de l’homme et à la démocratie. Nous exhortons les autres chancelleries à faire autant.
Ce faisant, nous appelons la population à :
- Répondre massivement à l’appel de Monseigneur Philippe KPODZRO en manifestant, notamment dans tous les quartiers, villes et villages du Togo ce vendredi 28 février 2020 ;
- Se mobiliser devant le domicile de Monsieur Agbéyomé KODJO le dimanche soir, à partir de 16H pour lui apporter notre entier et total soutien et lui demander de ne pas reculer face aux menaces et intimidations du pouvoir en place.
- Exécuter la « marche de l’escargot » sur les routes le lundi 02 mars. Cela implique de conduire au ralenti sur toutes les routes du Togo le 02 mars. Les usagers de moto et de voiture doivent conduire aussi lentement que possible de 07H à 17H, principalement sur les Boulevards Gnassingbé EYADÉMA, Félix Houphouët Boigny, du 30 août, sur les nationales N°1 et 2.
- Observer le mercredi 04 mars 2020 une journée TOGO BLANC. Nous demandons, par cette action, à tous les Togolais acquis au changement de se mettre en blanc, partout où ils seront ce jour, tout en vaquant librement à leurs occupations.
Quant aux revendeurs des marchés gérés par le gouvernement, nous leur demandons de ne pas payer de ticket (impôt) le mercredi 04 mars 2020.
Aussi, nous demandons aux travailleurs du secteur public comme privé, aux ouvriers, aux étudiants, aux élèves et à tous les corps constitués de la nation d’improviser, dès mercredi, jusqu’à ce que le pouvoir recule, des actions de protestation sur toute l’étendue du territoire.
A nos frères et sœurs de la diaspora, nous vous demandons de vous organiser et de vous mobiliser massivement aux USA, en France, en Allemagne, en Angleterre, au Canada, en Italie, en Belgique, au Ghana, au Bénin, au Burkina Faso, au Sénégal, au Mali, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Nigeria et au Niger à la date qu’ensemble avec les forces démocratiques et les organisations de la diaspora de vos pays d’accueil, nous choisirons.
Rappelons que l’objectif de toutes ces manifestations est d’exiger la publication des résultats Bureau de vote par bureau de vote et le rétablissement de la vérité des urnes (Que le vrai vainqueur de ces élections, Monsieur Agbéyomé KODJO soient proclamé.)
A défaut, nous demandons l’annulation pure et simple de ce scrutin et la mise en place d’une brève transition, laquelle aura pour rôle de réorganiser en toute transparence et comme cela se fait dans les pays démocratiques les élections présidentielles.
Fait à Lomé, le 27 février 2020