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« Prix Kourouma de Genève »: Carmen Toudonou « Je pense que j’ai mes chances, comme chacun des nominés a les siennes »

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Elle fait partie des plus belles plûmes du Bénin. Carmen Toudonou est l’une des écrivains béninois qui se battent jour et nuit pour porter haut la littérature béninoise. Parmi ses ouvrages, ‘’Carmen Aboki ‘’ vient d’être nominée pour le « Kourouma » de Genève. Africa Top Success est allée à sa rencontre. L’auteure parle de l’ouvrage et de son état d’esprit.

Lire l’entretien

Bonjour et présentez-vous à nos lecteurs

Bonjour…Je suis Carmen Toudonou, écrivaine, journaliste de radio et de télévision. Je travaille actuellement dans la communication intentionnelle, puisque je dirige le service de la communication de l’Assemblée nationale du Bénin. Je suis également la promotrice du concours littéraire panafricain Miss Littérature qui en est cette année à sa troisième édition.

Comment se porte la littérature béninoise en général ?

Je dirais qu’elle se porte assez bien. L’on note en effet, ces dernières années, un regain de vitalité, avec de nouvelles plumes qui se révèlent. Le secteur de l’édition connaît également une grande vitalité. Mais à côté de ces progrès, tout un travail reste à entreprendre pour faire acquérir la culture de la lecture au plus grand nombre, et transformer le livre en un véritable produit économique.

Parlez-nous de certains de vos ouvrages

Je suis auteure d’un certain nombre d’ouvrages dont cinq sont publiés. Il s’agit d’un roman,  »Presqu’une vie », un recueil de poèmes  »Noire Vénus », un essai  »Le vert, le rouge et le noir », un livre de conte illustré  »Le lionceau et le papillon » et un recueil de nouvelles  »Carmen Fifonsi Aboki  (CFA).

Votre recueil de nouvelles  »Carmen Fifonsi Aboki » vient d’être nominé pour le Kourouma de Genève. Quels sont les sentiments de Carmen ?

Évidemment, je suis heureuse et honorée par cette nomination que je prends comme une reconnaissance de mes efforts d’esthétique littéraire. Par ailleurs, au vu des autres auteurs faisant partie de cette sélection, je ne veux citer que Alain Mabanckou et Henri Lopes, et j’en oublie de bien illustres, je ne peux que me réjouir de me retrouver dans un cercle aussi prestigieux.

Pourriez-vous nous présenter l’ouvrage?

Carmen Fifonsi Aboki (CFA) est un recueil de douze nouvelles. J’y aborde des thématiques tout à fait variées (politique, religion, sexe, jeu, etc.). Je dirais que c’est une œuvre qui traite des excès d’une société décadente. J’y aborde les effets pervers d’un certain nombre d’addictions : addiction à l’alcool, au sexe, au pouvoir, à l’argent facile, etc. Et en toile de fond, il y a la mer qui se retrouve comme un fil rouge dans presque toutes les nouvelles, la mer,  »la grande bleue » comme je la désigne dans la première nouvelle.

Selon vous, qu’est ce qui a le plus motivé votre nomination ?

Je ne maîtrise pas le secret du délibéré. Je présume juste que le jury a voulu saluer cette peinture somme toute audacieuse, empreinte paradoxalement d’humour et de gravité, d’une Afrique absolument contemporaine.

Êtes-vous certaine de décrocher ce prix ?

Je pense que j’ai mes chances, comme chacun des nominés a les siennes. Après, je ne saurais avoir des certitudes là-dessus. Je croise les doigts…

Quels sont les projets à court et terme de Carmen?

Je travaille sur quelques manuscrits comme toujours. Un ou deux romans devraient arriver dans quelques mois. Mais avant, nous aurons le 27 juillet prochain à Cotonou, la finale du concours littéraire Miss Littérature que j’organise, et qui va réunir les lauréates du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Togo.

Un mot à l’endroit des lecteurs

Je les salue affectueusement et je les remercie pour l’intérêt. Je les exhorte à encourager leurs enfants à lire, dès le plus bas âge, car seule la lecture libère les esprits, et elle seule nous délivrera de l’esclavage mental ambiant.

Merci




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