Attendu à Oslo ce 10 décembre pour la réception de son prix, le médecin congolais Denis Mukwege, co-lauréat du prix Nobel de la paix 2018, est revenu sur l’importance d’un changement de mentalité. Pour l’aboutissement réel de la lutte contre l’utilisation du viol comme arme de guerre, il faudrait d’après « l’homme qui répare les femmes », revoir les rapports homme- femme et agir surtout en temps de paix.
« Il faut travailler en temps de paix puisque c’est en temps de paix que les hommes se forgent sur les femmes un regard négatif, dominateur, non-respectueux. La violence qu’on voit dans les conflits armés est le prolongement des violences que l’on voit dans des sociétés pacifiées », a souligné d’après VOA, Denis Mukwege dans un entretien accordé à l’AFP avant la cérémonie.
Le changement de mentalité devrait commencer dans le cadre de l’éducation scolaire et universitaire, au sein de la cellule familiale, et au niveau judiciaire en luttant contre l’impunité. Il faudrait pour le médecin prendre le mal par la racine et encourager les initiatives de femmes qui de plus en plus émergent su le continent africain.
Le prix Nobel de la paix, rapporte africanews, doté de 1,4 million de dollars, sera présenté à Oslo, en Norvège, le 10 décembre, jour anniversaire du décès de l’industriel suédois Alfred Nobel, fondateur du prix éponyme selon son testament de 1895.
Il faut rappeler que Nadia Murad et Denis Mukwege ont été désignés prix Nobel de la paix 2018 pour « leurs efforts en vue de mettre fin à l’emploi des violences sexuelles en tant qu’arme de guerre ».