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Stratégie numérique : faut-il prendre l’Afrique dans son ensemble?

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L’évolution des technologies numériques représente une opportunité pour l’Afrique de sauter certaines étapes et d’intégrer pleinement des marchés en plein essor. Quelles stratégies est-il alors nécessaire d’appliquer à l’échelle du continent ?

Source : Pxhere

L’Afrique est mûre pour un saut numérique conséquent

Le numérique a cela de particulier qu’il permet à des régions de passer certaines étapes, afin de progresser plus rapidement. En Afrique, le développement des réseaux mobiles et des smartphones a ainsi rendu inutiles l’installation de lignes téléphoniques et le recours à des connexions internet fixes, par lesquelles sont passés les pays d’Europe par exemple.

Notre continent dispose d’autres atouts non négligeables, dont une population particulièrement jeune : l’âge médian y est de 19 ans. Cela veut dire que la grande majorité des habitants d’Afrique est naturellement à l’aise avec ces nouvelles technologies et peut créer les nouveaux usages de demain. On notera aussi la progression rapide de la 4G dans certaines régions, et bientôt de la 5G.

Une disparité des territoires

Les initiatives au niveau local sont nombreuses, avec des pays qui se démarquent par leur ouverture au numérique. On pense bien sûr au Nigeria, que beaucoup considèrent comme le moteur principal de la transition numérique africaine. Plus d’un pôle technolgique africain sur dix est ainsi situé dans le pays. Mais la disparité est forte avec d’autres nations, par exemple en Égypte, où seulement 57 % de la population utilise Internet, selon les données de la World Bank.

C’est pourquoi la question d’une stratégie numérique à l’échelle du continent se pose. Cela permettrait d’harmoniser les régulations, tout en répondant aux besoins d’une grande diversité de pays.

Des axes de développement à privilégier

Selon certains commentateurs locaux, plusieurs axes de développement en particulier devront être privilégiés au niveau du continent. Avec bien sûr la prise en compte des GAFA. Google, Apple, Facebook et Amazon ont un tel poids dans notre société, que seule une alliance des pays d’Afrique permettra de gérer les questions de fiscalité. La création d’un « Digital Act » sur le modèle européen sera donc sans doute une étape inévitable.

En ce qui concerne le traitement des données, l’Afrique devra elle aussi déterminer comment protéger au mieux les informations qui circulent sur ses habitants. Un règlement général sur la protection des données (RGPD) permettra aux industries de se développer tout en évitant certains écueils. Sur les questions de cybersécurité, une prise en compte à l’échelle du continent est également nécessaire.

Source : Pxhere

Des industries naissantes qui explosent

Quelles sont alors les industries qui se démarquent en Afrique ? Sans grande surprise, les réseaux sociaux ont complètement envahi les habitudes des Africains. Et si Facebook ou Instagram sont privilégiés, on note quelques initiatives locales, comme Moussidal, ou encore Lenali. Il sera bien sûr difficile de concurrencer réellement les géants du secteur, mais il reste important de développer des canaux de communication strictement africains.

Le secteur de jeux, en particulier les jeux mobiles, a également explosé en Afrique. Au point que le continent représente 14 % des joueurs du monde. La grande différence est bien sûr le pouvoir d’achat, qui est moindre pour un joueur africain que pour un Européen ou un Américain. C’est pourquoi les jeux gratuits ont pris de l’ampleur. On trouve aussi des sites qui recensent les meilleurs bonus sans dépôt pour les jeux de casino, afin de rendre accessibles les machines à sous et autres jeux d’argent. Il s’agit de gratifications offertes par les casinos en ligne, qui ne nécessitent pas d’effectuer un dépôt. Dans le même principe, les jeux mobiles « free-to-play » sont particulièrement privilégiés.

Pour autant, la progression des fonds alloués aux jeux est conséquente. Le poids économique du secteur des jeux vidéo en Afrique a augmenté de 500 % de 2014 à 2018, soit la plus grosse croissance au monde. Cela se retrouve également dans d’autres secteurs du numérique, avec des applications qui se substituent à des services sociaux « locaux ». Des applications comme Ask The Doctor par exemple permettent aux habitants des pays plus reculés d’avoir accès à des informations et de l’aide médicale. C’est le cas également dans des secteurs « de niche » comme les assurances.

Le vivier du numérique en Afrique est bel et bien dynamique. L’application de cadres réglementaires est donc la prochaine étape naturelle pour continuer à accompagner ces nouvelles industries. Avec en arrière fond, l’agenda de convergence 2063 de l’Union africaine.




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