Pour le professeur Wala Kperkouma, le Secrétaire Général du parti l’ADDI, les conditions dans lesquelles le jeune Mohamed (photo ci-dessous) a été abattu jeudi à Avedji sont révoltantes. Que se passe-t-il ? Sommes-nous en sécurité au Togo ? A qui le tour ? Autant de questions à laquelle le le professeur d’université ne trouve de réponses.
Dans une adresse à ses compatriotes, le membre du parti du Professeur Gogué appelle la population togolaise à l’indignation.
Lisez l’intégralité de son message !
Chers compatriotes,
Quelle est cette propension de nos FDS à tuer facilement. Le couvre-feu engendre un mort , un colonel est assassiné dans son camp, un jeune laveur de voiture est tué à bout portant dans une altercation dans la circulation. C’est révoltant et c’est avec indignation que je condamne ces meurtres, et exige que justice soit rendue.
Je disais dans ma dernière sortie que nous citoyens, sommes tous des exécutés en sursis. Notre pays qui se proclame havre de paix et sécurité, l’est il vraiment ? Si nos FDS qui sont sensés assurer la sécurité de tous ont en leur sein des éléments qui peuvent assassiner ainsi leurs concitoyens, il y a lieu de mener une réflexion profonde sur notre armée, une composante très importante de notre société.
Quand ce n’est pas sur les élèves à Dapaong qui réclament leurs enseignants, c’est sur les manifestants qui réclament plus de démocratie et de justice sociale, ou sur un haut responsable militaire dans son bureau de commandement on ne sait pour quelle raison, et même dans le trafic sur un conducteur. Que se passe t’il ?
Notre société togolaise est profondément malade de la gouvernance actuelle de notre pays. L’impunité, les enquêtes qui s’ouvrent sans suite ne sont ils pas les facteurs qui alimente cette facilité de crime sur les concitoyens? On peut se poser la question, à qui le tour et quelle sera la prochaine circonstance? Tous les citoyens togolais doivent s’indigner, condamner ces meurtres et exiger justice et sécurité pour tous.
Réconciliation Armée Nation des années 90, CVJR, journée Portes ouvertes de l’armée, HCRUN, etc. resteront des mécanismes sans impact sur la société togolaise, si des crimes odieux, des assassinats crapuleux sont legion dans notre pays.
Et quand nous écrivons ces lignes pour condamner et exiger justice, des membres du gouvernement nous taxent de récupération politique. Cela dénote combien la sécurité du citoyen les préoccupe peu.
C’est très regrettable et révoltant!
Togolaises, togolais, la constitution togolaise en ses articles 10, 11, 12, 13, 14, 15 et 16 fait obligation à l’Etat de garantir et protéger les droits des citoyens, leur dignité et leur intégrité physique et morale.
Indignons nous, et exigeons justice pour nos concitoyens assassinés, exigeons sécurité et protection pour tous les citoyens de notre pays.
Dieu et nos aïeux bénissent le Togo.
Professeur Wala Kperkouma
Citoyen togolais