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La population d’Avedji, un quartier populaire situé dans la capitale togolaise a été témoin hier jeudi d’une scène horrible. Un jeune débrouillard, du nom de Mohamed a été froidement abattu en plein jour devant son enfant de 3 ans par un corps habillé pour refus d’obtempérer.
Aussi invraisemblable qu’il ne paraît, ce drame s’est bien effectivement produit au Togo suscitant colère et révolte de la population.
Mais hélas, l’armée a encore répondu aux manifestants par des jets de gaz lacrymogènes.
L’émoi de la population togolaise dans sa majorité, a été partagé par le député Gerry Taama qui n’a pas manqué d’exprimer sa tristesse.
» ça ne peut plus continuer ainsi. Nous avons besoin que des punitions fassent exemple. Il faut que cette fois les enquêtes nous apportent une réponse. Et vite. Sinon ça commence à faire trop. »
Lisez plutôt le président du NET dans l’intégralité de son message !
Je suis triste ce soir. Personne ne devrait mourir ainsi.
Les règles d’engagement en temps de paix reposent sur deux principes. La légitime défense et la proportionnalité. Pour faire simple, c’est que vous ne faites usage de votre arme que si votre vie est directement menacée et votre riposte doit être proportionnelle à la menace.
J’ai écouté le communiqué du ministre de la sécurité ce soir. Même si j’ai confiance en Yark et je le sais de bonne foi, ça ne peut plus continuer ainsi. Nous avons besoin que des punitions fassent exemple.
Autrement, même s’il y’a eu refus d’optemper, même s’il y a eu résistance, il y’a plusieurs degrés d’intervention avant d’en arriver au tir létal, au tir qui tue.
Comment pouvons nous accepter qu’on nous tire dessus comme des lapins sous le prétexte qu’on a pas optemperé. Même dans l’hypothèse extrême que le jeune homme ait récupéré le couteau du policier (que fait un couteau dans un interpellation ? ) les règles d’engagement imposent un tir de sommation à terre, puis dans les jambes, par principes de proportionnalité. Un tir pour tuer ne serait acceptable que si le jeune Mohamed avait un fusil qui menaçait le policier.
Il faut que cette fois les enquêtes nous apportent une réponse. Et vite. Sinon ça commence à faire trop.
Mon avis personnel est qu’il faut faire intervenir des psychologues dans le processus de recrutement. On a désormais trop de jeunes qui jouent aux Rambo, et ternissent le travail de milliers d’autres forces de sécurité qui font pourtant bien leur travail. Et tout ça est ruiné par un crétin à la gâchette facile. Plus jamais ça au Togo. Voilà pourquoi je n’ai cesse de réclamer des tribunaux militaires.
Je présente toutes mes condoléances à la famille de Mohamed. Mais je suis triste. Nos forces de l’ordre sont chargées de nous protéger, et si on déconne, on finit devant un juge, et non de nous tirer comme des lapins. Nous ne nous sentons plus en sécurité ni dans nos maisons, ni dans nos rues. Ce n’est pas acceptable.
Gerry
