L’Alliance nationale pour le changement (ANC), parti de Jean-Pierre Fabre, déplore une politique de 2 poids 2 mesures concernant les manifestations publiques de l’opposition et du pouvoir. Dans une lettre adressée au préfet d’Agoè-Nyivé, ce parti d’opposition proteste vivement contre l’interdiction par 2 fois de son meeting.
« Le contexte sécuritaire sous régional et national actuel et la nécessité de préserver la sécurité et l’ordre public que vous brandissez, prévalaient aussi quand, le même 31 juillet, date prévue pour la tenue du meeting de l’ANC, la télévision nationale TVT diffusait allègrement les images de manifestations publiques organisées par des responsables du RPT/UNIR dans les préfectures de la Binah et des Lacs », lit-on dans la lettre signée par Isabelle Ameganvi, la vice-présidente de l’ANC.
Le parti a programmé organiser un meeting le 3 juillet dernier dans la préfecture d’Agoè-Nyivé. Interdit, ce meeting a été reporté au 31 juillet avant d’être de nouveau interdit.
Le parti de Jean-Pierre Fabre fait entre autres mention d’autres manifestations publiques, notamment celle du 4 juillet des femmes du parti au pouvoir Unir d’Aflao Sagbado et Gakli qui ont marché sur les voies publiques de Ségbé et du 2 juillet à Kpalimé conduite par un ministre.
« Le RPT/UNIR a tout le loisir d’organiser ses manifestations publiques où et quand il l’entend, sans qu’aucun préfet ne lève le petit doigt, pendant que tous les subterfuges, mêmes les plus iniques, sont mis en branle pour interdire des manifestations similaires aux partis de l’opposition et aux organisations de la société civile », a écrit Isabelle Ameganvi qui appelle à une administration ‘juste’ et ‘équitable’.