La scène paraît surréaliste. Samedi, dans les rues de Paris, des policiers ont été pris pour cible par une foule qui manifestait contre la loi « Sécurité globale». L’humoriste Guillaume Meurice a, dans la foulée, fait une réaction qui a suscité une avalanche de réactions dans les médias et la classe politique française.
48 policiers et gendarmes ont été blessés lors de cette manifestation dans la capitale française. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé «ceux qui cassent la République ». Selon la Place Beauvau, il y a eu 95 attestations en France.
Si les violences commises sur les forces de l’ordre sont inacceptables, c’est l’image d’un policier «en feu» qui suscite davantage de polémique. Cette photo prise par une photographe de l’AFP montre des membres de la Brigade française de répression des actions violentes de la police (Brav-M) regroupés et une boule de flamme qui semble piéger un des policiers. De quoi déclencher une série de réactions sur internet.
Une illusion d’optique?
Selon les spécialistes, il ne s’agit pas d’un policier en feu, expliquant que c’est l’angle de prise de vue qui rend ce cliché trompeur. « Le policier n’était pas en feu mais j’ai l’impression qu’on lui a laissé quelque chose dont il s’est protégé avec son bouclier», a expliqué Christine Poujoulat, la photographe auteure du cliché.
Le policier était-il vraiment en feu ou s’agit-il simplement d’un effet optique? En tout cas, la réaction de Guillaume Meurice passe mal. Dans un tweet, l’humoriste français a semblé faire l’apologie de la violence contre les policiers, par son Hashtag #ACAB #AllCopsAreBisournous (Tous les policiers sont des salauds).
Sur le plateau de L’heure des Pros, l’émission matinale de la chaîne de télévision Cnews, beaucoup ont condamné l’attitude de Guillaume Meurice. Jean Messiha du Rassemblement national s’est dit outré par ce comportement. Pascal Praud, lui, souhaite une vive réaction de la direction générale de France Télé où est employé l’humoriste.
Le police bashing en France prend de l’ampleur surtout depuis l’apparition du mouvement des Gilets jaunes et des Black Blocs, le tout dans un contexte de recrudescence des attaques djihadistes, avec une volonté timide du gouvernement de Macron de nommer le mal.