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Biens mal acquis: Teodorin Obiang acquitté en Suisse, voici l’article qui l’a sauvé !

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Féru du grand luxe, amateur de bolides…  Teodorin Obiang vient d’être acquitté en Suisse dans l’affaire de « Biens mal acquis ». Un véritable coup de tonnerre, après deux ans de poursuites pour blanchiment d’argent. Le fils du président equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a donc réussi à se tirer d’affaire après d’âpres négociations. Et la grosse surprise: c’est l’article 54 qui « sauve » Teodorin.

Le Ministère public a finalement classé le 7 février dernier, le dossier des poursuites pour blanchiment d’argent qui l’impliquait, lui, ainsi que deux intermédiaires suisses qui travaillaient pour l’Etat équato-guinéen.

L’Etat équato-guinéen versera donc la somme de 1,3 million de dollars pour l’entretien du yatch saisi aux Pays-Bas, informe La Tribune Afrique.

En revanche, souligne la même source, les 25 voitures de luxe saisies dans le cadre de cette affaire sont confisquées et seront revendues pour servir à un projet humanitaire en Guinée Equatoriale.

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En 2016 en effet, le Parquet suisse avait lancé une procédure pénale pour blanchiment d’argent et gestion déloyale des intérêts publics visant Teodorin Obiang et deux Suisses. Cela avait donné lieu à la séquestration de l’«Ebony Shine», un yacht aux Pays-Bas et 25 voitures de luxe dont plusieurs Ferrari, mais aussi une Bugatti Veyron, une Koenigsegg et une Lamborghini Veneno.

Aujourd’hui, le Ministère public appuie sa décision d’acquittement sur l’article 54 du code pénal qui stipule :
« Lorsque l’auteur a réparé le dommage ou accompli tous les efforts que l’on pouvait raisonnablement attendre de lui pour compenser le tort qu’il a causé, l’autorité compétente renonce à le poursuivre, à le renvoyer devant le juge ou à lui infliger une peine: si les conditions du sursis à l’exécution de la peine sont remplies ; et si l’intérêt public et l’intérêt du lésé à poursuivre l’auteur pénalement sont peu importants. ».

Dans le cas échéant, l’Etat équato-guinéen s’est engagé à verser 1,3 million d’euros pour l’entretien de l’«Ebony Shine» -dont la valeur est estimée à 100 millions d’euros. L’entretien de ce yacht depuis l’instruction de l’affaire aurait coûté 2000 euros par jours à l’Etat Suisse. Malabo a également consenti à la vente des 25 voitures de luxes. Leur valeur globale n’a pas été estimée, mais il est arrêté que le produit de la vente ira à une organisation internationale pour un projet humanitaire en Guinée équatoriale sous l’égide du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

« La République de Guinée équatoriale a souhaité que ces véhicules soient vendus afin de permettre de trouver une issue à une situation qui aurait pu se prolonger inutilement », ont expliqué à 24heures.ch Laurent Moreillon et Miriam Mazou, chargés de la défense des intérêts de l’État équato-guinéen en lien avec ces véhicules.

Selon le Parquet, le yatch serait une propriété de l’Etat qui devait permettre l’essor du tourisme national. Mais alors que ce dernier n’a pas statué sur la propriété des voitures de luxe, Moreillon et Mazou affirment : « La République de Guinée équatoriale a toujours affirmé et prouvé que les véhicules appartenaient à l’État. L’instruction n’a pas établi le contraire ».

La France pour sa part -qui a également saisi un immeuble et des voitures de luxe dans le cadre de poursuites similaires- l’a condamné à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende avec sursis.
 

La Tribune Afrique




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