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Senegalese's opposition leader Ousmane Sonko, charged with rape, talks to media at his party's headquarters in Dakar on March 8, 2021 after being freed from detention. - Senegal's main opposition leader called for "much larger" protests, but urged non-violence after days of deadly clashes in the West African state sparked by his recent arrest. (Photo by Seyllou / AFP)

Sénégal : l’opposant Sonko met en garde Macyky Sall contre un 3è mandat

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L’opposant a tenu un discours musclé vendredi 2 juillet lors d’une déclaration à la presse. Il dénonce les récentes lois contre le terrorisme. Le leader du parti Pastef accuse la France de « néocolonialisme », et met de nouveau en garde le président Macky Sall contre une éventuelle candidature à un troisième mandat en 2024. Après les émeutes du mois de mars et en vue des prochaines échéances électorales, Ousmane Sonko conforte son positionnement politique.

Il se définit lui-même comme un « opposant radical ». Vendredi, Ousmane Sonko a multiplié les attaques, souvent frontales. Le député est notamment revenu sur les lois contre le terrorisme votées la semaine dernière à l’Assemblée, « liberticides et vicieuses », selon lui.

« Pourquoi le Sénégal, pays qui havre de paix, éprouve subitement le besoin de se doter d’une loi contre le terrorisme beaucoup plus liberticide que les pays qui sont confrontés à ce phénomène depuis très très longtemps ? Quel dessein inavoué se cache derrière cela ? L’objectif visé, c’est de perpétuer un système, c’est d’imposer un 3e mandat, de museler l’opposition… »

Des lois qu’il estime être « une copie conforme du Terrorism Act de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, en 2006 ». « Macky Sall se fait dicter les lois. Qui sont ceux qui soufflent à l’oreille de Macky Sall ? Monsieur Tony Blair, sous couvert de son institut, est aujourd’hui l’un des conseillers privilégiés du gouvernement du Sénégal. »

Ousmane Sonko cite aussi, et entre autres, l’ancien président français Nicolas Sarkozy. La France, accusée une nouvelle fois « d’interférer » dans les affaires du Sénégal.

« Je ne suis pas en train de dire que la France est à l’origine de tous nos maux, elle n’est pas responsable de la corruption de nos élites. Mais il est temps que la France lève son genou de notre cou, qu’elle nous foute la paix », a déclaré Ousmane Sonko.

Arrivé 3e à la dernière présidentielle avec près de 16% des voix, le leader du parti Pastef s’est imposé sur la scène politique comme le plus virulent adversaire du régime de Macky Sall. En ligne de mire, l’élection de 2024.

« L’objectif, c’est d’imposer le 3e mandat par tous les moyens possibles. Il n’est absolument pas question que Macky Sall fasse un 3e mandat dans ce pays. »

De leur côté, les détracteurs d’Ousmane Sonko l’accusent de « démagogie », de « manipulation », et rappellent que l’opposant est inculpé depuis début mars dans une affaire de viol présumé.

Avec RFI




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