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Sénégal : pourquoi Sonko demeure un « candidat » à prendre au sérieux ?

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Son objectif principal : occuper le terrain politique à 18 mois de l’élection présidentielle. Après avoir annoncé jeudi dernier sa candidature, le principal opposant sénégalais Ousmane Sonko déploie une stratégie de conquête du pouvoir dans l’optique de la présidentielle de 2024.

Alors que ses détracteurs l’accusent de tenir un discours « populiste » pour se faire élire, Ousmane Sonko demeure, à en croire nombre d’observateurs, un candidat à prendre au sérieux.

Selon les explications de Moussa Diaw, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, le président du parti « Le Pastef » joue sur deux tableaux.

« Il y a le discours interne en fustigeant bien sûr la gouvernance de la majorité, en critiquant des dérives politiques. Un discours fort qui a mobilisé un bon nombre de citoyens, surtout de la classe moyenne et puis les jeunes qui l’ont soutenu pour obtenir des résultats aux élections législatives. Et un autre discours qui est destiné à l’Afrique, parce qu’il joue sur le panafricanisme, sur la solidarité avec les autres pays africains« . 

« C’est la raison pour laquelle il a adressé un message de soutien au président de la transition au Mali, Assimi Goïta, dans cette épreuve contre le jihadisme et aussi dans son combat contre la France. Et c’est dans ce cadre-là qu’il fustige certaines connivences entre la France et le Sénégal. Il exige une certaine indépendance économique pour cela. Il a des soutiens. C’est un candidat à prendre au sérieux. Et il met en garde d’ailleurs Macky Sall : est-ce qu’il va perdre la connivence avec la France pour l’empêcher de se présenter aux élections présidentielles de 2024 « , ajoute ce dernier.

S’il est élu président de la République, faut-il le rappeler, Ousmane Sonko dit qu’il n’hésiterait pas « à dépêcher des troupes pour soutenir » le peuple malien et « en finir avec cette gangrène », en faisant référence aux groupes jihadistes qui se propagent dans le pays. 

Une annonce qui a suivi l’expression de son soutien au président de la transition malienne Assimi Goïta, après avoir accusé le président Macky Sall d’avoir « rapatrié les quelques éléments sénégalais qui étaient sur le théâtre malien ».




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