Plus de 90 migrants ont été retrouvés nus à la frontière entre la Grèce et la Turquie ; ces deux pays se rejettent la faute. L’Organisation des Nations Unies demande une enquête approfondie puisque plusieurs cas d’exilés mis à nu par les garde-frontières grecs et turcs ont été documentés au cours de ces dernières années.
Pour le ministre grec des Migrations grec, Notis Mitarachi, cet incident est une « honte pour la civilisation ».
En réponse, la présidence turque charge son voisin dans une série de messages particulièrement virulents sur Twitter. « Par ces menées ridicules, la Grèce montre une fois de plus au monde entier qu’elle ne respecte même pas la dignité des peuples opprimés, publiant les photos des réfugiés qu’elle a déportés après les avoir dépouillés de leurs effets personnels », a écrit le directeur de la communication de la Présidence turque, Fahrettin Altun.
Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) se dit profondément « choqué » par le traitement « cruel et dégradant » subi par les migrants retrouvés nus, qui ont été envoyés vers le centre d’accueil et d’identification de Fylakio, située à la frontière nord de la Grèce.