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Lancée le 22 septembre dernier, la campagne présidentielle bat son plein au Cameroun, plus précisément en région francophone. Les deux régions anglophones ne connaissent pas la même fièvre électorale. C’est un silence radio !
Raison: la zone est en proie à des violences quotidiennes alors que les sécessionnistes ont menacé de s’en prendre aux électeurs, aux organisateurs et aux candidats.
Pas d’affiches des candidats placardés sur les murs ni sur les panneaux d’affichage, pas de caravanes populaires, pas de meetings politiques…les traces des candidats sont inexistantes sur le terrain. Jeudi dernier, le rassemblement populaire de l’opposant et ancien bâtonnier Akere Muna a par exemple été annulé.Seules les images du président sortant Paul Biya sont visibles dans les centres sous forte surveillance militaire.
Le chef de l’Etat se rendra-t-il dans les régions anglophones ? Voilà l’interrogation majeure de RFI, qui précise que, son déplacement annoncée cette semaine à Buéa n’est finalement pas confirmé.
En tout cas, le message des autorités était clair : il ne faut pas céder à la peur et battre campagne dans les régions anglophones. Dans les faits, la menace des indépendantistes a eu raison des candidats.
Les manifestions de l’opposition prévues dans le nord-ouest, à Bamenda, et autres localités, ont été tour à tour annulées pour des raisons sécuritaires.
