L’heure des règlements de compte a manifestement sonné dans les relations Soro-Ouattara. Actuellement sous le coup d’un mandat d’arrêt international, l’ex-chef de la rébellion armée de 2002 en Côte d’Ivoire, a ouvertement désigné le 25 décembre dernier, le président Alassane Ouattara comme étant le commanditaire de cette tentative de coup d’État. Des accusations que le chef de l’État ivoirien a toujours réfutées. Lors d’un point de presse avec son homologue équato-guinéen, informe RFI, ce dernier s’est prononcé pour la première fois sur cette affaire qui défraie la chronique au pays des Éléphants voire au-delà.
« Nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire », a déclaré le président ivoirien, comme rapporté par la radio mondiale.
« Le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas. Et les candidatures ne sont pas encore ouvertes par la commission électorale indépendante. Et même si c’était le cas, nul n’est au-dessus de la loi. Aussi bien les anciens présidents, les présidents d’institution, le président de la République que tous les autres. Nous sommes des citoyens et nous sommes responsables devant les juridictions« , a-t-il encore souligné, au micro de RFI
« Les députés ne sont pas au-dessus de la loi. Ils ne peuvent pas être poursuivis dans le cadre de l’exercice de leur fonction. Mais quand ils sont mêlés à la déstabilisation de ce pays, ils doivent faire face à la rigueur de la loi« .
Guillaume Soro est accusé par la justice d’avoir fomenté « une insurrection civile et militaire » pour s’emparer du pouvoir, ce qu’il nie. Il a tenté de revenir en Côte d’Ivoire lundi, après six mois à l’étranger, mais son avion a fait demi-tour vers l’Europe, où il se trouve actuellement.