BizME.fr Freelances, plus forts ensemble.
Accueil / Pays / Afrique de l’Ouest / Côte d’Ivoire : l’ambassadeur de France rappelé à Paris, un signe de désaccord entre Ouattara et Macron ?

Côte d’Ivoire : l’ambassadeur de France rappelé à Paris, un signe de désaccord entre Ouattara et Macron ?

Partagez ceci :

Les interrogations surgissent après le départ précipité de Gilles Huberson de la Côte d’Ivoire. L’ambassadeur de France a été rappelé en semaine dernière à Paris. Et ce, à quelques semaines du scrutin présidentiel, pour lequel le président sortant Alassane Ouattara est candidat pour un 3è mandat. Une candidature qui continue de diviser la classe politique ivoirienne.

Ce rappel intervient à presque un mois de la présidentielle en Côte d’Ivoire et quelques jours après la visite d’Alassane Ouattara à Paris, alors que la France reproche entre les lignes au président ivoirien sa volonté de briguer un 3e mandat.

Lors d’un déjeuner entre les deux chefs d’État, Emmanuel Macron s’était dit attaché à la stabilité dans le pays.

Selon la Lettre du Continent, le rappel de Gilles Huberson est un dossier « sensible » traité directement par le cabinet de Jean-Yves Le Drian.

Nos confrères rappellent que c’est le ministre en personne qui avait pesé en 2017 pour que ce soit Gilles Huberson qui soit nommé au poste d’ambassadeur en Côte d’Ivoire. 

Le Quai d’Orsay est désormais à la recherche d’un diplomate capable de remplacer Gilles Huberson au plus vite, avant la présidentielle fin octobre.

Selon RFI, un rappel d’ambassadeur est rarement un événement anodin entre deux pays, surtout lorsque l’on parle de l’ambassadeur français en Côte d’Ivoire. Le rappel peut être une manière de montrer un désaccord avec le pays où le diplomate est posté. Cela peut aussi être une sanction pour ce dernier… Dans le départ de Gilles Huberton, rappelé à Paris, ce n’est semble-t-il, ni l’un ni l’autre.

Ce départ n’est absolument pas lié à des raisons politiques, selon Paris. À l’Élysée on explique que le rappel de Gilles Huberson relève d’une « mesure administrative », selon les informations recueillies par RFI.

Il s’agirait d’une question d’ordre privé et qui n’a aucun lien avec un éventuel malentendu entre les présidents Macron et Ouattara.

Selon des informations révélées par Mediapart, Gilles Huberson est sous le coup d’une enquête interne au Quai d’Orsay.

Le diplomate serait accusé de violences sexistes et sexuelles par au moins 5 femmes.

Au Mali déjà, alors qu’il était ambassadeur entre 2013 et 2016, et en Côte d’Ivoire, où il a été nommé en 2017, Gilles Huberson aurait à plusieurs reprises lancé des remarques sexistes et humiliantes à des collaboratrices allant même parfois jusqu’aux attouchements.




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Traduction »