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Alors qu’un officier de l’armée camerounaise est accusé de braquage dans la région de l’Ouest, neuf autres soldats centrafricains viennent d’être arrêtés pour vol à main armée.
Au Cameroun, un gang de braqueurs a été mis aux arrêts cette semaine, par le Commandant de compagnie de Baham à l’Ouest du pays.
Lors de leur expédition, les individus ont révélé à la surprise générale que le chef du gang est un officier de gendarmerie, le Lieutenant Wang Abdel Aziz, chef de la Légion Ouest. D’après les premières enquêtes, il fournissait des armes au gang et aurait assisté à deux braquages avec ses complices, en utilisant son arme de service, informe la Gendarmerie dans un message posté.
L’officier désarmé a été auditionné et son arme scellée par le Commandant de compagnie de Baham. Selon les instructions de la Commandant de Légion et du Commissaire du Gouvernement, il a ensuite été placé en garde à vue dans les cellules du Groupement de Gendarmerie Territoriale de Bafoussam à l’Ouest du pays.
Dans la foulée, l’on apprend également que neuf soldats centrafricains ont été arrêtés pour braquage à main armée à Bouar à la frontière avec le Cameroun. Selon les témoins, les habitants de cette région vivent dans la peur quotidienne, nuits et jours, confrontés à des actes de braquage et de vol à mains armées perpétrés par des soldats FACA (Forces Armées Centrafricaines) et leurs alliés russes du groupe Wagner.
« Ils opèrent de manière coordonnée, ciblant tant les résidences privées que les villages isolés comme ceux de la Commune de zotoua Bangarem: village zotoua, de la commune de DOAKA KOURSOU: village Kpocte et Ngaïdoa, et de la Commune Herman Brousse: village dikoffi situé sur l’axe Bouar Bozoum. Armés et souvent masqués, ils s’introduisent par effraction dans les maisons, terrorisent les occupants et pillent tout ce qui semble précieux. Argent, motos, biens personnels, rien n’est épargné. Les soldats FACA, quant à eux, n’hésitent pas à s’attaquer aux réserves de denrées alimentaires des villageois, exacerbant davantage la situation précaire de la population », explique un témoin.
L’arrestation des neuf soldats FACA est survenue après qu’un jeune commerçant de cette localité agressée a décidé de suivre les soldats braqueurs jusqu’à Bouar, où il a alerté la gendarmerie. Les gendarmes n’ont pas hésité à mettre la main sur eux.
On se souvient qu’en janvier dernier, un caporal-chef de l’Armée gabonaise avait été arrêté après plusieurs braquages à main armée.
Une situation qui se généralise en Afrique centrale et qui suscite des interrogations quant aux critères de recrutement au sein de nos forces de l’ordre.
Essama Aloubou
