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André Kangni Afanou à Bawara : « retirer à un peuple la liberté de manifester, c’est créer des frustrations, c’est dangereux « 

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Doit-on aller dormir et se plaindre de notre sort après que le ministre Gilbert Bawara ait affirmé que le gouvernement ne fera pas une relecture des modifications apportées à la loi sur les manifestations publiques, telle que recommandé par les Nations-Unis ? NON clame André Kangni Afanou, le Coordinateur du Centre de Documentation et de Formation sur les Droits de l’Homme (CDFDH).

Après les propos de celui qui fait office de porte-parole du gouvernement togolais sur New World TV, le défenseur des droits de l’Homme, André Kangni Afanou s’est saisi de son compte Facebook pour non seulement répondre au ministre Bawara, mais aussi appeler les togolais à ne pas se résilier, mais de crier plus haut et fort, le retour à la liberté de manifestation.

Lisez plutôt !

Le fait que le ministre Bawara dise sur un média que « La loi sur les manifestations publiques ne sera pas revue » ne doit pas nous empêcher de réitérer que :
1- cette loi est en totale contradiction avec les engagements de l’État togolais au terme des conventions internationales
2- cette loi viole les standards établis par les textes internationaux régissant cette matière et auxquels l’État togolais a librement adhéré.
3- cette loi est liberticide et donne du Togo une mauvaise image en matière de liberté de manifestation.

Quatre Rapporteurs spéciaux de l’ONU, dont le ministre Bawara connaît très bien la neutralité et la crédibilité, ont publiquement affirmé que les dispositions de cette loi sont « INCOMPATIBLES AVEC LE DROIT INTERNATIONAL DES DROITS DE L’HOMME ».

Dans tous les domaines, il y a des standards. Dans le domaine des droits de l’Homme, il y a des normes de convergence. Alors, ce qui est en jeu, c’est de savoir si, après avoir voté une loi totalement en déphasage avec la garantie des droits fondamentaux des Togolais, les collaborateurs du Chef de l’État peuvent admettre simplement leur erreur en faire voter un nouveau texte prenant en compte, non pas le souhait d’une minorité, mais le droit fondamental de la majorité des Togolais de manifester quand ils veulent.
Retirer à un peuple la liberté de manifester pacifiquement pour exprimer ses désaccords avec ses dirigeants, c’est créer des frustrations, c’est aussi et surtout priver ce peuple du droit de dire non quand il n’est pas d’accord. Et c’est simplement dangereux.
J’espère que ce n’est pas là le désir de nos dirigeants. Que Dieu les éclaire




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