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Togo: que retenir de la dernière sortie médiatique de Gilbert Bawara ?

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Avez-vous parlé de relecture de la loi Bodjona? Il n’y en aura pas au Togo, a clairement signifié le ministre Gilbert Bawara. En ce qui concerne la candidature de l’actuel président togolais pour un quatrième mandat, celui qui fait office de porte-parole du gouvernement a fait savoir que mettre en marge Faure Gnassingbé de cette élection présidentielle de 2020 serait un crime.

Présidentielle de 2020, relecture de la loi sur les manifestations, sortie médiatique du PNP, adresse de JP Fabre au premier ministre Klassou, projet social de Faure Gnassingbé, le ministre togolais de la fonction publique, du travail, de la réforme administration et de la protection sociale est revenu sur l’actualité sociopolitique togolaise ce week-end dans une émission sur New World TV, une chaine togolaise.

Selon le ministre Bawara, il est inadmissible d’imaginer un candidat conduire le parti UNIR à la présidentielle de 2020, autre que Faure Gnassingbé.

« En ce qui concerne le parti UNIR, la question de la candidature du Président Faure ne se pose même pas. Imaginons que le parti UNIR est l’entraîneur de Barça et que Messi est en pleine possession de ses moyens et dont l’expérience n’est discutée par personne et pour un match décisif, on le met à la touche, c’est qu’on est criminel. Il n’y a pas de raison qu’une équipe comme le Barça joue en Champion’s League et laisse son champion le plus aguerri et expérimenté et qui a fait des démonstrations. L’intérêt national est de faire en sorte que le pays continue sa marche vers le développement », a développé le ministre Bawara.

M. Bawara s’est ensuite prononcé sur les modifications apportées à la loi Bodjona, qui suscitent l’insatisfaction de quelques partis politiques, des acteurs de la société civile et même des Nations Unis qui ont appelé le gouvernement à revoir les modifications. Pas question, doit-on déduire de la sortie de Bawara.

« Nous sommes mieux placés en tant que gouvernement et en tant que togolais pour savoir ce qui est dans l’intérêt de la sécurité et de la paix au Togo. Personne d’autre. Dans la loi régissant les manifestations, il y a un certain nombre de limitation concernant les endroits pouvant accueillir les manifestations. Ce n’est pas une invention togolaise », a-t-il indiqué.

Pour ce qui est de la lettre qu’a adressée le nouveau maire de la commune du Golfe 4, Jean Pierre Fabre au Premier Ministre Selom Klassou, le ministre Bawara a fait savoir que la manière de faire de l’ancien CFO relève de la pratique autocratique et appelle les élus à la collaboration avec l’État. 

« On a besoin de temps pour intérioriser et apprendre dans la gestion des collectivités locales. Cela n’excuse pas cette attitude de défiance vis-à-vis du Premier ministre. Les collectivités locales et le gouvernement doivent travailler dans un esprit de collaboration de coopération. Les maires qui se mettraient dans un esprit de rivalité, de défiance vis-à-vis de l’État en prendront pour leur compte », a-t-il ajouté.

L’audio qu’a fait circuler le leader du PNP il y a quelques jours a été écouté par le ministre d’Etat. En réponse au guerrier de kparatao, Gilbert Bawara affirme : « J’ai cru comprendre qu’il est (Tikpi Atchadam, Ndlr) très isolé y compris dans son propre camp, il ne conteste pas seulement la candidature du président de la République, mais aussi celle des autres. Il continue dans une aventure solitaire, il faut le laisser, il est en perdition ».

Le bras droit de Faure Gnassingbé a ensuite encensé son patron en ce qui concerne les conditions de vie du togolais.

« Je vois les efforts faits par le chef de l’Etat. Je compare avec les pays de la sous-région. Nous ne sommes pas le pays où les salaires sont réduits… Nous ne sommes pas le pays où le droit de grève est limité à dix jours par an. Nous ne sommes pas un pays où le leader de l’opposition serait confiné dans sa maison durant plusieurs jours. Nous sommes un pays où le Chef de l’Etat est un homme d’écoute et conscient de la fragilité de la société… Qu’il y ait encore des insatisfactions, nous comprenons mais dire qu’il y a une volonté de maltraiter des togolais, ce n’est pas vrai », a martelé M. Bawara.




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