Le chômage et les difficultés pour les jeunes de pouvoir faire fructifier leurs idées et projets sapent le développement du continent africain. Au Burkina Faso, une initiative vient tenter de résoudre la situation en passant par l’énergie électrique
Selon des spécialistes, 80 % des Burkinabè n’ont pas accès à l’électricité. Une situation qui interpelle. Pour la résoudre, quatre-vingt entrepreneurs du secteur informel devraient bénéficier d’un programme quadriennal de soutien à l’entrepreneuriat dans les métiers de l’énergie au Burkina Faso.
Ce programme prévoit un financement et un accompagnement personnalisé qui se déclinent en quatre volets : une formation technique des porteurs de projets, une aide au business plan et au montage financier desdits projets, un octroi de prêts à taux zéro sans garantie, remboursables sur deux à cinq ans, un suivi des remboursements et un accompagnement post-création de l’entreprise.
« L’objectif de Schneider Electric, c’est d’aider à la structuration des compétences liées au secteur de l’énergie au Burkina Faso. Le pays a adopté en juillet 2016 un plan national de développement économique et social, le PNDES. Son objectif est de favoriser le développement du pays en se concentrant sur un développement inclusif durable du capital humain. Pour le gouvernement, il faut mettre l’accent sur le capital humain, qui est moteur en ce qui concerne la croissance économique, les créations d’emploi et le développement durable » confiait en decembre 2018, Diane Le Goff, responsable formation et entrepreneuriat Afrique de Schneider Electric.
Un cadre qui semble propice pour aider les efforts des jeunes et surtout des autorités en matière d’octroie de l’énergie électrique. Pendant quatre ans, l’entreprise Schneider Electric et l’association Initiative France entendent ainsi financer, former et suivre 80 créateurs d’entreprises informelles du secteur de l’énergie au Burkina Faso.
«Nous sommes le leader de la transformation numérique, de la gestion de l’énergie et des automatismes, nous sommes donc légitimes dans ce rôle. Or nous nous sommes aperçus qu’il y avait une inadéquation entre la main-d’œuvre locale et les demandes de l’industrie » ajoute la responsable.
Les formations sont organisées à Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou, dans des centres de formation partenaires de Schneider Electric. Chaque porteur de projet pourra bénéficier d’un financement de près de 400 000 francs CFA pour acquérir de l’équipement en lien avec son activité.
Le programme s’intéresse à des travailleurs du secteur informel, spécialisés dans les métiers de l’électricité. L’objectif est de leur permettre d’acquérir à la fois des compétences techniques et une capacité à créer et gérer une activité économique