C’est une position du M30-Naaba Wobgo, une nouvelle coalition d’organisations burkinabé qui demande la fin de l’hégémonie française dans la politique africaine. Rassemblé samedi à Ouagadougou devant le mémorial érigé à la mémoire de Thomas Sankara, ce mouvement a appelé à un rassemblement le 12 août prochain, pour exiger la fin de la politique française sous toutes ses formes et le départ de l’ambassadeur de France.
Les protestataires ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « France, parrain du terrorisme, dégage », « Tous ensemble pour la libération du Burkina Faso », « France impériale, tyran, sangsue, dégage », où encore « non aux accords de coopération avec la France ».
« L’Afrique est prête à arracher sa vraie indépendance et le contrôle de ses richesses confisquée par la France », estime le mouvement.
La France « s’agrippe de façon misérable à son ancien empire colonial africain dont elle pille, exploite à souhait les ressources, allume des foyers de terrorisme et alimente des guerres et des génocides« , a ajouté Monique Yeli Kam, présidente du M30-Naaba Wobgo, du nom d’un ancien empereur mossi qui s’était opposé à la France au XIXè siècle.
Cette révolte contre l’ex-puissance coloniale intervient alors que le président français Emmanuel Macron a achevé une visite dans quelques pays en Afrique.
Un séjour au cours duquel il a renforcé avec le Cameroun, le Bénin et la Guinée-Bissau ces accords de coopération qui aujourd’hui alimentent le sentiment anti-français en Afrique.