Réputé pour avoir la gâchette facile, il y a de quoi s’interroger sur l’avenir de Émile Joël Bamkoui, le tout-puissant et controversé commandant de la Sécurité de la très redoutée division de la Sécurité militaire (Semil).
Un décret discrètement adopté annonce la prochaine mise à la retraite du maître-espion du président Paul Biya, renseigne Jeune Afrique.
Signé le 7 juin dernier par le ministre camerounais de la Défense, souligne notre source, le décret est passé inaperçu. Et pourtant, son contenu a de quoi interpeller.
Il annonce la mise à la retraite prochaine de plusieurs officiers supérieurs dont celle d’Émile Joël Bamkoui, qui n’est autre que le commandant de la Sécurité militaire (Semil).
Selon le texte, ce colonel de gendarmerie atteindra l’âge de la retraite le 3 avril 2023. S’il n’est pas prorogé par le président Paul Biya à cette date, il devra céder les clés de son bureau à son adjoint.
Commandant dans les années 2000 des unités de lutte contre le grand banditisme à Douala et Bafoussam, Émile Joël Bamkoui, un homme au physique de lutteur, traîne la réputation d’être un homme courtois, discret, discipliné mais paradoxalement, très controversé.
L’affaire qui a marqué les esprits date de 2008.
Émile Joël Bamkoui est alors chef d’escadron du camp des officiers de gendarmerie de Mboppi à Douala lorsque, dans la nuit du jeudi 13 au vendredi 14 novembre 2008, il tire à douze reprises en direction d’un inspecteur de police, Hervé Michel Ndjifon Mapouro.
Quelques heures plus tard, la victime succombe à ses blessures aux urgences de l’hôpital Laquintinie de Douala.