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Cameroun : l’armée démantèle les écoles dirigées par les séparatistes

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Selon le ministre de l’Education de base, Laurent Serge Etoundi Ngoa, l’Etat du Cameroun a pris le contrôle sur toutes les écoles où les sécessionnistes avaient réussi à imposer un autre système éducatif.

Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Cameroun sont depuis 2016, le théâtre des combats entre l’armée et les séparatistes. Pour maintenir la continuité de l’éducation les combattants ont imposé les « écoles communautaires » dans ces deux régions du pays. Dans ces écoles, les sécessionnistes ont tenté d’imposer un autre système d’enseignement que celui de l’Etat du Cameroun, à côté, ils ont attaqué plusieurs écoles conventionnelles et forcé les promoteurs privés de mettre leurs établissements scolaires au service de la cause séparatiste.

Avant la rentrée scolaire en cours, l’Etat a décidé de s’attaquer à ce phénomène, qui selon les autorités en charge de l’Education, « tue l’esprit de patriotisme chez les apprenants ». Selon le ministre de l’Éducation de base, ce phénomène n’a plus cours. « Nous avons eu au Nord-Ouest et au Sud-Ouest la mise sur pied des écoles communautaires par les sécessionnistes et ces écoles étaient soutenues par certaines personnes, qui par peur de représailles, étaient obligées de mettre leurs écoles privées à ce service », a expliqué le Minedub Laurent Serge Etoundi Ngoa. Le membre du gouvernement a ajouté que « le phénomène a été pratiquement éradiqué ».

Depuis 2017, des groupes armés dans les régions anglophones du Cameroun cherchent à obtenir l’indépendance en se séparant du reste du pays, majoritairement francophone. Dans le cadre de leur campagne, les combattants séparatistes, connus localement sous le nom d’« amba boys », ont fait de l’éducation un champ de bataille. Convaincus que le gouvernement central tente de marginaliser et d’assimiler leur système éducatif anglophone, ils ont pris les écoles pour cible. Ils tuent, kidnappent, agressent et menacent des élèves, des enseignants et d’autres professionnels de l’éducation qui ne se plient pas aux exigences du boycott scolaire qu’ils ont imposé. Dans les régions anglophones, des écoles ont été contraintes de fermer, des milliers d’enseignants ont abandonné leur travail ou se sont enfuis, et des centaines d’élèves ont été enlevés, selon Human Rights Watch.

En février dernier, l’ONU estimait que 700 000 enfants et étudiants qui ont été privés d’école à cause de l’insécurité dans les régions occidentales du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Essama Aloubou




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