Au Cameroun, l’attente est longue après l’annonce selon laquelle, le président Biya aurait décidé de s’adresser aux siens. Cette initiative très rare du ‘’monarque camerounais’’, suscite autant l’étonnement que curiosité. Que va bien pouvoir dire le président Paul Biya ?
Quelles seront les promesses ? La population s’interroge et attend vivement ce mardi soir.
Toutefois, certains ne pressagent comme à l’accoutumée rien de potable dans ce « soi-disant » discours.
C’est le cas de cet anglophone du nom de Abdulkarim Ali, qui d’après cameroonweb, a devancé le président et dresse une liste de proposition non négociable à Paul Biya.
Ci-dessous l’intégralité de la note de l’anglophone tel que rapporté par notre source :
« Chers Camerounais du Sud,
La paix et les bénédictions de Dieu soient et restent avec vous. Ne clignez pas des yeux, ne craquez pas pour l’appât bon marché et ne vous laissez pas emporter comme un beau-frère devenu un hors-la-loi.
Il ne dira rien de concret ce soir à propos de nous. En ce qui concerne nos souffrances, la déclaration française ne fera rien de concret. Pas après 3 ans de torture, meurtre, mutilation, oppression, viol, exil, déplacement, emprisonnement, masse, etc., etc. Les militaires nous terrorisent jusqu’à présent en français dans nos rues, nos maisons, nos marchés et nos arènes de prière.
Je sais qu’Enablers est heureux d’écouter son président. Notez bien ceci; cela ne changera pas notre résolution ni la pression montée, en particulier à l’approche de l’assemblée générale des Nations Unies. Cela ne déplacera pas une mouche dans le sud du Cameroun.
Quelle sera une lecture significative.
- Démilitariser notre territoire.
- Libérer chaque Camerounais du Sud
- Compte de tous les disparus du sud du Cameroun
- Sortez votre cabale administrative de notre terre
- Venez nous rencontrer à la table de négociation.
Tout ce qui est en deçà de ce qui précède équivaut à un autre discours stupide en français dont je n’aime même pas le ton et le son de l’alphabet.
En attendant, il est plus que temps que nous arrêtions de nous battre en public, chers Camerounais du Sud. Il est temps que nous collaborions dans les moindres détails ».