Pékin ne veut pas faire échouer sa « diplomatie du masque ». Défendre ses exportations, s’avère donc indispensable.
Alors que la demande mondiale de matériel de protection continue de grimper, rapporte RFI, la Chine a annoncé, ce dimanche, la saisie de 89 millions de masques défectueux, auxquels il faut ajouter 400 000 pièces d’équipements de protection également confisquées par les autorités depuis le début de l’épidémie.
Des chiffres que Pékin communique fièrement alors que les critiques s’accumulent quant à la qualité du matériel que la Chine exporte.
Le Canada mais aussi plusieurs pays européens comme l’Espagne se sont en effet plaints d’avoir reçu des masques qui n’étaient pas aux normes.
Des critiques qui nuisent à l’image de la Chine. Alors pour s’en défaire le pouvoir annonce depuis plusieurs jours un renforcement des réglementations relatives aux exportations de matériel médical.
D’après un haut responsable du ministère du Commerce extérieur, le gouvernement « sévit contre les produits contrefaits, et de mauvaises qualités et contre tous les comportements qui perturbent le marché et l’ordre des exportations ».
Pékin a renforcé au début du mois les réglementations relatives aux exportations d’équipements médicaux liés au coronavirus pour exiger que les produits répondent tant aux normes chinoises qu’à celles des pays destinataires.
Depuis samedi 25 avril, cette mesure s’applique également aux masques non médicaux, selon un communiqué du ministère du Commerce.
Depuis le début de l’épidémie, la Chine a envoyé dans près de 70 pays plus d’un milliard de masques.