Le président gabonais Ali Bongo fait de son fils aîné le quasi numéro 2 du régime. En conseil des ministres le 5 décembre dernier, le président a nommé Noureddin Bongo Valentin, coordinateur général des affaires présidentielles. Un poste qui est resté longtemps inoccupé. Cette nomination est mal vue dans les rangs de l’opposition.
Le poste de coordinateur général des affaires présidentielles est placé sous l’autorité d’Ali Bongo. Son rôle est de coordonner l’activité des hauts représentants personnels et des représentants personnels d’Ali Bongo.
La mission de Noureddin Bongo Valentin sera « d’assister le président de la République dans la conduite de toutes les affaires de l’État » et de veiller « à la stricte application de ses décisions ».
Pour accomplir cette mission, Noureddin Bongo travaillera avec un cabinet composé d’un directeur de cabinet, un conseiller juridique et administratif, un conseiller économique et financier, un chargé de la communication, une secrétaire particulière, une secrétaire de cabinet et des agents de sécurité.
Ce cabinet disposera d’un « crédit budgétaire » qu’il administrera « personnellement ».
Noureddin Bongo Valentin, petit fils d’Omar Bongo, est un homme d’affaires chevronné. A 26 ans, il est le patron de Shanah investments Ltd basé à Londres, élément clé d’Olam Gabon.
Précisons que cette nomination intervient à un moment où des soupçons de corruption pèsent sur plusieurs responsables de la haute administration. Pour l’opposition, il n’y a l’ombre d’aucun doute, le président Ali Bongo, en nommant son fils à la présidence, préparerait sa succession.