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Gabon : quand les crimes rituels suscitent de l’indignation générale !

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Les spéculations vont bon train. Et malgré l’appel au calme et un démenti formel des autorités gabonaises, de violents incidents continuent de secouer plusieurs quartiers de Libreville depuis jeudi. Ceci, suite aux rumeurs évoquant une série d’enlèvements d’enfants au pays d’Ali Bongo, lesquelles se sont propagées sur les réseaux sociaux, après la disparition le 12 janvier dernier d’un garçon de 3 ans prénommé Rinaldi dans un village situé dans le nord du pays.

Depuis plus d’une semaine, des messages sur des kidnappings de mineurs fusent sur les réseaux sociaux, ravivant les craintes récurrentes de crimes rituels au Gabon et provoquant la colère des habitants.

Sur l’un des principaux axes routiers de la ville qui traverse les quartiers populaires de la capitale gabonaise, au niveau du quartier PK7, rapporte TV5 Monde, les habitants avaient organisé des blocages jeudi soir, brûlant des pneus et des poubelles.

Blocages et barrages

Vendredi après-midi, la gendarmerie avait repris le contrôle de ce quartier, mais de nouveaux blocages avaient été organisés le long de la route, où de la fumée noire s’élevait encore, a constaté un journaliste de l’AFP.

La gendarmerie du quartier voisin, le PK9, avait fermé ses portes afin d’aller « chercher un homme qui était en train de se faire lyncher par la population, et nous l’avons transporté jusqu’à l’hôpital militaire », selon un officier s’exprimant sous couvert d’anonymat.

Plus loin, la circulation était totalement bouchée. « Ils ont monté un barrage pour vérifier que personne ne cache des enfants dans les voitures », a expliqué un habitant du quartier.

« Le Gabon n’est pas un endroit où on peut ramasser des enfants pour faire des crimes rituels », s’emporte David, habitant du PK11 en prenant des gendarmes à partie.

« Le pouvoir a déjà pillé le pays, qu’il nous laisse notre liberté » de contester, lance une mère de famille à ses côtés.

Vendredi en fin d’après-midi, des gendarmes continuaient d’arriver, parfois pris à partie par des habitants, arrêtant des camions entiers de manifestants.

Ne pas céder à « la psychose »


« Il n’y a pas de vague d’enlèvements d’enfants », a martelé ce vendredi le porte-parole de la présidence, Jessye Ella Ekogha, lors d’une conférence de presse. Il a appelé « les populations à la responsabilité » et à ne pas céder à la « psychose ».

« Nous comprenons les appréhensions de la population, mais elles sont exacerbées par différentes fausses informations qui circulent sur internet », a-t-il ajouté.




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