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Il avait pris en 2016 un engagement vis à vis du peuple gambien : celui de ne servir que trois ans. Une promesse que Adama Barrow ne compte manifestement pas honorer, conforté par la Constitution qui garantit un mandat de cinq ans. Fin septembre, alors que la pression s’intensifiait pour que le président respecte sa parole donnée, une partie de la coalition qui l’avait investi, a accepté qu’il aille au bout des cinq ans.
Des milliers de Gambiens ont défilé dimanche dernier près de Banjul en faveur du maintien au pouvoir pour cinq ans du président Adama Barrow, malgré son engagement initial à céder le pouvoir après trois, rapporte l’AFP.
Cette manifestation intervient moins d’un mois après que des milliers d’autres Gambiens notamment les partisans de l’ex-président Yahya Jammeh sont descendus dans la rue pour réclamer que le président Barrow tienne son engagement de 2016 et quitte le pouvoir sans attendre.
Ce rassemblement ouvre une séquence de manifestations dans les prochains jours dans un pays sorti il y a trois ans de la dictature Jammeh.
Les supporteurs de Yahya Jammeh, qui a dirigé pendant 22 ans un régime de féroce répression, comptent manifester ce 16 janvier pour son retour d’exil.
Les partisans d’un départ de M. Barrow entendent faire de même quelques jours après.
nvesti par une coalition de l’opposition, M. Barrow a remporté la présidentielle du 1er décembre 2016. M. Jammeh avait tenté de contester le résultat mais avait été contraint à l’exil après une intervention politico-militaire régionale.
La charte fondatrice de la “Coalition 2016” stipulait que le nouveau président dirigerait un gouvernement provisoire pendant trois ans avant d’organiser une nouvelle élection à laquelle il ne pourrait pas se présenter.
Samedi, l’ancien autocrate Jammeh s’est fait entendre dans son pays à travers l’enregistrement d’une conversation où il réclame le respect de ce qu’il considère comme ses droits, notamment celui de rentrer.
