Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a déclaré suivre la situation en Guinée Bissau « avec inquiétude » et « appelle toutes les parties prenantes à se conformer aux décisions de la Cédéao » sur la gouvernance du pays jusqu’à la présidentielle. Les événements ont fait l’objet de été discussions mercredi soir lors d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU à New York. L’Union africaine a quant à elle, dans un communiqué, apporté son « soutien total » à la position exprimée par la Cédéao.
Malgré l’ultimatum donné par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour mettre fin à des mois de crise en Guinée Bissau, en organisant les élections prévues pour se tenir le 24 novembre prochain, le président de la Guinée-Bissau José Mario Vaz a démis le gouvernement censé préparer l’élection présidentielle qui doit avoir lieu.
Le président Vaz a nommé un nouveau chef de gouvernement en la personne de Faustino Imbali. Toutefois, M. Gomes le chef de gouvernement a refusé de se soumettre, la Guinée-Bissau se retrouvant de fait avec deux Premiers ministres créant une crise au sein du gouvernement.
La CEDEAO qui avait déclaré « illégal » le décret mettant fin au gouvernement Gomes, avait exprimé « tout son soutien »au premier ministre établi, et brandi la menace de sanctions contre quiconque entraverait le processus menant au scrutin du 24 novembre.
La campagne doit s’ouvrir officiellement samedi alors que la tenue de l’élection reste incertaine.
Candidat à sa propre succession, le président Vaz a assuré mardi que la présidentielle aurait bien lieu le 24 novembre.
Depuis son indépendance conquise de haute lutte en 1974, l’ancienne colonie portugaise est allée de putsch en tentatives de coups d’Etat et d’un gouvernement à l’autre.
Le mandat de M. Vaz a expiré en juin, mais la Cédéao a accepté qu’il reste à son poste jusqu’à la présidentielle.