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Intervention armée de la Cédéao : le Niger en position de force selon des experts

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La situation est toujours incertaine au Niger, près de trois semaines après le coup d’Etat qui a renversé le président Mohamed Bazoum. Entre la menace d’intervention militaire brandie par la Cédéao et la détermination des putschistes, soutenus par la population, à aller jusqu’au bout, le suspense demeure.

En cas d’intervention armée de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger ont-ils les ressources nécessaires pour faire échec à la « force en attente » du bloc régional ? Selon certains experts, il y a plusieurs facteurs qui militent en faveur des putschistes et qui laissent croire que les soldats de la Cédéao ne pourraient pas remporter cette bataille si elle venait à être effective.

D’après Amadou Bounty Diallo, analyste et ancien militaire nigérien cité par l’AFP, les chefs d’état-major de la Cedeao « veulent prendre l’aéroport de Niamey », notamment pour y déployer des troupes aéroportées. Or, « la piste d’atterrissage est facile à occuper par les putschistes, il suffit qu’ils y mettent des milliers de jeunes », analyse le général sénégalais Mansour Seck.

Parmi les pays ouest-africains qui sont favorables à une intervention armée, seule la Côte d’Ivoire a donné pour le moment une idée claire de l’effectif qu’elle enverra. Au Nigéria en revanche, des critiques internes au niveau politique pourraient empêcher le président Bola Ahmed Tinubu d’engager son armée dans une telle opération. Des pays comme le Togo ont clairement affiché leur position et prônent le dialogue pour résoudre la crise.

Une opération aérienne sur le palais présidentiel où est retenu le président renversé serait aussi une option, selon Amadou Bounty Diallo. Mais le Niger possède « une défense antiaérienne moderne qui est capable d’abattre leurs aéronefs », note-t-il.

La Cédéao pourra-t-elle compter sur le soutien de certains militaires nigériens ? D’après un conseiller du président déchu cité par Huffington Post, la garde présidentielle, forte de 700 hommes, s’est associée au coup d’État « pour éviter un bain de sang ». « Une fois que ça va se concrétiser, vous verrez beaucoup d’unités se désolidariser », veut-il croire. Une source sécuritaire nigérienne affirme au contraire à l’AFP que « les soldats nigériens ne fuiront pas, c’est mal connaître leur mentalité : l’intervention va les souder ».

La conjonction de tous ces éléments avec le double standard appliqué par la Cédéao en matière de non-respect des règles démocratiques et le soutien populaire dont bénéficient les putschistes à la fois au Niger et en Afrique font d’une intervention militaire étrangère une opération périlleuse aux issues incertaines pour la sous-région. Sans compter que l’armée 30 000 hommes dont 11000 sont déployés sur le théâtre d’opérations.




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