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Chassé du Niger, Emmanuel Macron incite à la haine ethnique

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Emmanuel Macron a annoncé dimanche soir le rappel de l’ambassadeur français bloqué depuis plus d’un mois à Niamey et le rapatriement des soldats français sur place.

Dans un entretien télévisé dimanche soir, Emmanuel Macron a annoncé le retour à Paris de Sylvain Itté, ambassadeur français en poste à Niamey dont les nouvelles autorités avaient ordonné l’expulsion depuis le 3 août et à qui ils ont retiré l’immunité et le visa diplomatiques. Le président français a également annoncé une concertation avec les militaires au pouvoir à Niamey en vue du rapatriement des troupes françaises stationnées au Niger.

Ce revirement spectaculaire de Macron est d’autant plus surprenant que depuis le 26 juillet, date à laquelle les militaires ont pris le pouvoir, le président français a adopté une posture plutôt belliqueuse, pointant « l’illégitimité » des membres du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, Cnsp, leur enjoignant de rétablir le président « démocratiquement élu » avec lequel il assure être en contact permanent.

Une posture qui a plutôt renforcé les putschistes dans leur détermination jusqu’au-boutiste, et galvanisé le Mali et le Burkina Faso – deux pays dirigés par des militaires qui ont rompu tout lien avec la France – qui ont formalisé leur soutien au Niger à travers la création de l’Alliance des États du Sahel, AES.

Face à cela et à l’echec manifeste de la Cédéao à faire revenir Mohamed Bazoum au pouvoir, Emmanuel Macron joue le tout pour le tout. Le président français préfère parler d’un sentiment anti-antifrançais pour ne pas voir en face la réalité d’un rejet de la politique française menée en Afrique depuis plusieurs décennies.

Et comme si cela ne suffisait pas, le successeur de François Hollande voit dans la destitution de son « ami » Bazoum des motivations ethniques. « La seule autorité légitime du Niger, c’est le président Bazoum qui a été élu par son peuple (…) L’objet de ce coup, c’est qu’il menait des réformes courageuses, et parce qu’au fond il y a des règlements de comptes largement ethniques », a affirmé Macron.

Une façon certainement habile d’attiser la haine ethnique au sein de l’armée nigérienne et au sein de l’opinion publique qui soutient les militaires. Les États-Unis d’Amérique et auttes pays de l’Union européenne semblent avoir tourné la page Bazoum. Il n’y a que Macron qui continue de croire que les déclarations tapageuses et paternalistes peuvent encore sauver la « démocratie » nigérienne dont il vante tant les vertus.




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