Au Niger, les militaires mutins ont affirmé, mercredi 26 juillet soir, avoir renversé le régime du président Mohamed Bazoum, dans une déclaration lue à la télévision nationale à Niamey, au nom d’un Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
À moins d’un retournement de situation, c’est probablement la fin du régime de Mohamed Bazoum, le président nigérien, arrive au pouvoir en février 2021. « Nous, forces de défense et de sécurité, réunis au sein du CNSP, avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez », celui du président Bazoum, a déclaré le colonel major Amadou Abdramane, entouré de neuf autres militaires en tenue. Et d’ajouter que « cela fait suite à la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale« .
Tôt dans la matinée de mercredi, des éléments de la garde présidentielle ont séquestré le chef de l’Etat Mohamed Bazoum et sa famille ainsi que des membres de son gouvernement. Malgré les nombreuses condamnations, mises en garde et tentatives de médiation, les insurgés se sont montrés jusqu’au-bistes. Une déclaration conjointe des mutins et de la garde nationale était attendue hier soir.
Si le putsh est confirmé, alors la France aura perdu un de ces derniers alliés dans la région. Au Mali, au Burkina, les militaires qui ont le pouvoir se sont tournés vers de nouveaux partenaires comme la Russie pour lutter contre l’insécurité qui sévit dans la sous-région.