Rabat a décidé depuis quelques jours que l’apprentissage du français serait facultatif dans les écoles. Une riposte à la décision prise par Paris en septembre 2021 de diviser par deux l’octroi de visas au Maroc.
Le Maroc ne se laisse pas marcher dessus par la France. Il y a quelques jours, le pays a décidé de rendre facultatif l’apprentissage du français dans les écoles. « Coup dur pour la francophonie : le Maroc a décrété depuis hier que l’apprentissage du français ne serait plus obligatoire dans les écoles. Le pays de Mohamed VI réplique ainsi à une réalité selon lui : la France ne délivrerait plus de visa et ce refus touche les étudiants marocains contraints d’aller continuer leurs études en Angleterre et en Italie », a écrit l’écrivaine camerounaise Calixte Beyala.
Cette décision de Rabat est en effet une riposte à la décision de Paris en septembre 2021 de diviser par deux l’octroi de visas au Maroc et à l’Algérie. Pour justifier cette décision, Paris avait mis en avant l’argument selon lequel, le Maroc se montre réticent à reprendre ses ressortissants en situation irrégulière dans l’Hexagone. Une décision que le Maroc avait qualifiée d’« injustifiée » et de « grande maladresse ».
Ce, d’autant plus que la décision de Paris avait déclenché des vagues d’indignation sur les réseaux sociaux et dans les médias marocains et jeté un froid dans les relations entre Rabat et Paris. Des discussions à haut niveau ont eu lieu entre les autorités françaises et marocaines à ce sujet depuis le printemps 2022, souligne-t-on du côté de la diplomatie française. Elles sont toujours en cours, mais la solution dans ce problème est que Paris et Rabat dépassent leurs tensions et écrire une nouvelle page dans d’autres domaines comme les énergies renouvelables, les infrastructures, la construction navale et ferroviaire, l’aéronautique.
Essama Aloubou