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Les enchères de biens de Sébastien Ajavon rapporteront plus de 100 millions de FCFA

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Une voiture de marque Rolls Royce, une centaine de meubles de luxe, des œuvres d’art ainsi que d’autres objets électroménagers appartenant à l’opposant Sebastien Ajavon sont mises à prix à la requête de l’Etat béninois. Depuis le début de cette affaire, des voix dénoncent « un harcèlement judiciaire ».

La résidence de Sébastien Ajavon sis à Cotonou, non loin de l’aéroport de Cotonou, a été investi le 1er juillet dernier par les services fiscaux et les biens du candidat à la présidentielle de 2016 ont été saisis. Selon un média béninois, la saisie des biens de l’opposant a été demandée par l’État du Bénin « pour fraude dans le cadre d’un redressement fiscal d’un montant de 169 milliards FCFA (environs 258 millions euros) pour TVA non reversées aux impôts ».

Tout a commencé le 22 mars 2022, date à laquelle la Cour suprême a ordonné la saisie de la maison de Sebastien Ajavon qui avait alors un mois pour vendre ses biens et payer son amende qui s’élève à plus de 160 millions de francs CFA.

« Sébastien Ajavon a une vision heureusement plus élevée et soutient sa famille, ses enfants. Ils savent qu’ils ne peuvent pas retourner au Bénin. Ils savent que tous leurs biens sont saisis, mais de là à aller chercher des petites cuillères, la table de la cuisine, les fauteuils… C’est parfaitement inadmissible », a réagi l’avocat de Sébastien Ajavon, Marc Bensimon, cité par 24haubenin.bj.

Ce triste feuilleton a connu un récent rebondissement lorsque l’Etat béninois annonce la vente aux enchères pour la date du 9 août 2022.

Rappelons que Sébastien Ajavon avait été arrêté en octobre 2016 après la découverte d’environ 18 kilos de cocaïne pure d’une valeur estimée à 14 millions d’euros dans un conteneur destiné à l’une de ses sociétés. Quelques mois après sa relaxe pour faute de preuves, un tribunal spécial l’avait ensuite condamné en 2018 par contumace à 20 ans de prison. En dépit du fait que cette condamnation ait été jugée illégale par la Cour africaine des droits de l’Homme, l’Etat béninois a maintenu la condamnation sur l’homme d’affaires qui a par ailleurs été condamné en mars 2021 à une deuxième peine de cinq de prison ferme pour « faux, usage de faux et escroquerie ».




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