La mort de l’ancien Premier ministre serait-il un assassinat politique ? En tout cas, c’est la position de la famille et les proches de cette figure politique malienne.
Face à la grave détérioration de l’état de santé de l’ancien Premier ministre, ses proches n’ont cessé de demander son évacuation à l’étranger.
« Le président de la transition malienne Assimi Goïta n’a pas voulu en entendre parler, laissant mourir un détenu qui ne cachait pas ses ambitions politiques », écrit Jeune Afrique.
Ses proches l’assurent : « Il n’aurait pas aimé qu’on le pleure ».
Pour la famille et les proches, aucun doute à avoir sur les causes de ce « martyr ».
Selon eux, depuis que Soumeylou Boubèye Maïga a été incarcéré, les autorités de transition ont tout fait pour l’éliminer.
Un « assassinat programmé », affirment même certains.
Lors des funérailles de l’ancien Premier ministre, les témoignages sur la vie bien remplie de l’illustre disparu se sont succédé.
D’autres voient en son ultime combat une leçon pour l’avenir. « Il ne faut pas que la mort de Soumeylou divise davantage le pays.
Au contraire, que les souffrances qu’il a subies tout au long de sa maladie, que le martyr qu’il a connu servent de raison aux Maliens pour sortir notre pays de la crise qui le cloue au sol », lance ainsi l’ancien ministre Tiébilé Dramé qui, dans sa jeunesse, a lutté avec Maïga contre la dictature de Moussa Traoré et pour l’avènement de la démocratie au Mali.