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Mali : voici comment Bamako prépare l’après Minusma avec les ex-rebelles touaregs

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Le patron des services de renseignement du Mali était en visite à Kidal le 16 juillet dernier. Modibo Koné a rencontré les anciens rebelles indépendantistes du Nord. Un bon signe pour la reprise du dialogue entre les deux parties même après le départ de la Minusma.

A en croire le magazine Jeune Afrique, au cours de cette réunion, l’ancienne rébellion à dominante touarègue a obtenu de Modibo Koné, des gages de bonne volonté en vue d’une reprise du dialogue entre Bamako et les dignitaires du Nord.

Lors de cette réunion qui s’est tenue à huis clos, renseigne le journal, le patron des renseignements d’Assimi Goïta a offert plusieurs « gages » de la bonne foi des autorités maliennes au Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD, qui regroupe la CMA et la Plateforme), principale coalition des anciens rebelles, présidée par Alghabass ag Intalla.

Parmi les engagements obtenus par les leaders des principaux groupes armés figure le paiement des émoluments dûs aux représentants des mouvements au sein du Comité de suivi de l’Accord (CSA), et des commissions de mise en œuvre, lesquels n’avaient pas été versés au moins depuis le début de l’année.

À l’issue de leur rencontre, les cadres du CSP-PSD – Alghabass ag Intalla, Bilal ag Achérif, Ibrahim Ould Handa, Moussa ag Acharatoumane et Fahad ag Almahmoud – dont une partie seulement était présente, ont surtout obtenu du gouvernement d’Assimi Goïta qu’il relâche une vingtaine de leurs combattants, arrêtés ces derniers mois notamment à Gao, Tombouctou et Ménaka.

En début de semaine, ajoute Jeune Afrique, la plupart d’entre eux avaient déjà été libérés et se trouvaient encore à Bamako ce 20 juillet, avant de rejoindre le Nord du pays, dont douze individus arrêtés à Ménaka en avril dernier par les Forces armées maliennes (Fama). À l’époque, l’armée avait revendiqué l’interpellation de douze terroristes. Mohamed Elmaouloud Ramadane, porte-parole du CSP-PSD, avait alors fait savoir que ceux-ci étaient issus des groupes armés signataires de l’accord de paix. Deux d’entre eux étaient même des combattants intégrés dans l’armée nationale malienne reconstituée.

Après avoir obtenu ces concessions des autorités maliennes, l’ancienne rébellion à dominante touarègue doit de nouveau se réunir le 22 juillet à Kidal. Elle pourrait alors décider de réintégrer les instances de suivi et de mise en œuvre de l’accord de paix, qu’elle avait quittées en décembre 2022.

Ces signes d’apaisement sont perçus comme l’expression de la volonté des autorités maliennes de créer les meilleures conditions d’un climat apaisé après le retrait définitif de la Minusma qui, durant ces dernières années, a servi de pont entre les protagonistas de la crise malienne en jouant un rôle majeur dans l’accord pour la paix et la réconciliation.




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