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Très critique envers les militaires au pouvoir au Mali, Moussa Mara a adouci le ton au fil du temps. L’ancien Premier ministre (2014-2015) appelle ses concitoyens à faire bloc autorités pour une Transition réussie.
Entre samedi et dimanche, Moussa Mara fait deux sorties publiques. D’abord un communiqué, ensuite une conférence de presse. Il a exprimé son inquiétude et dénoncé ceux qui « attendent tranquillement que la transition s’écroule ». Pour lui, l’heure est plutôt à l’union pour relever les énormes défis auquel fait face le gouvernement afin d’aller vers une Transition heureuse.
« Ce que nous avons à faire, c’est de nous réunir autour des autorités de la transition, les aider à faire face à un certain nombre de défis majeurs qui menacent la réussite de la transition, et à obtenir que la transition s’achève de manière heureuse », a déclaré l’ancien Premier ministre.
Et le premier défi, selon Moussa Mara, c’est celui « du dialogue inter-malien, nous voulons un dialogue qui associe toutes les personnes impliquées sur les questions du Nord, notamment la CMA [Coordination des mouvements de l’Azawad, ndlr). Le deuxième, c’est le défi des délestages, peut-être la menace la plus immédiate contre la transition aujourd’hui. Je pense que nous devons venir autour des autorités pour faire face à cette question. Nous devons travailler à faire des efforts, y compris des restructurations budgétaires, pour que l’essentiel puisse être sauvé. »
Arrivés au pouvoir en 2021 à la suite d’un double coup d’État, le colonel Assimi Goïta et ses frères d’armes ont fait de la souveraineté du Mali le socle de leur politique. Cela les a amenés à rompre avec les partenaires traditionnels comme la France. La demande du retrait de la mission onusienne (Minusma) présente dans le pays depuis 2013 confirme la détermination de Bamako à voler de ses propres ailes, non sans l’aide de nous partenaires comme la Russie.
