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Mozambique: journalistes et médias en très mauvaise posture, les voix s’élèvent !

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Au Mozambique, n’est plus journaliste ou propriétaire d’organe de presse qui veut. De nouvelles taxes ont été imposées à tous les médias.

Ainsi, il faut désormais au journaliste mozambicain débourser 1500 euros pour une autorisation de reportage, près de 7 300 euros pour une accréditation annuelle de correspondant étranger, 450 euros pour collaboration avec des médias internationaux. Le décret approuvé en conseil des ministres en juillet dernier devrait entrer en vigueur le 22 août.

A quelques semaines des élections locales jugées cruciales par bon nombre de médias, dû à la mauvaise posture du Front de libération du Mozambique (Frelimo), le parti au pouvoir, la mise en application de cette mesure serait une pression faite aux médias.

Les associations de défense des Droit de l’homme monte au créneau. Amnesty International y voit une « tentative flagrante de répression des journalistes ». Pour Human Rights Watch cette mesure est une « offensive contre la liberté de la presse ».
« Si ce décret est appliqué tel qu’il a été adopté, de nombreuses radios et télévisions indépendantes ne pourront survivre et le pays risque d’être déserté par les journalistes étrangers », s’inquiète Arnaud Froger, de Reporters sans frontières, d’après Le Monde.

Le gouvernement pour sa part soutien et réitère sa volonté d’assainir, de réguler le marché des médias tout en instaurant une discipline dans le secteur. Les journalistes fustigent les autorités qui s’activent à les mettre dans une situation « de précarité financière ».

« Il semblerait plutôt qu’il veuille drastiquement réduire le nombre de publications et mieux contrôler les médias qui se montrent trop critiques avec lui. Ils ont tenté de traîner certains au tribunal pour diffamation. Sans succès. Maintenant, ils tentent de nous asphyxier financièrement », accuse Fernando Lima, directeur d’un groupe de médias indépendant, d’après notre source.

Bien qu’un règlement devrait être adopté avant l’applicabilité des taxes, les journalistes notamment les médias privés ne gardent plus trop l’espoir d’une quelconque ‘’solution’’.




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