Africa Top Success Ils font l'Afrique
Dans le box des accusés lors du procès de l’assassinat du colonel Toussaint Bitala Madjoulba, il y avait le commandant Akila-Esso Kpatcha Atèkpè, chef de l’unité de la sécurité militaire. Il est poursuivi pour avoir organisé une enquête parallèle.
A l’issue de ce procès qui aura tenu en haleine pendant plus d’une semaine, le commandant Michel Akila-Esso Kpatcha Atèkpè a été acquitté des charges qui étaient retenues contre lui, à savoir qu’il avait organisé une enquête parallèle sur l’affaire Toussaint Madjoulba retrouvé mort dans son bureau le 4 mai 2020. Lors de son audition le 25 octobre dernier, le commandant Atèkpè, qui a reconnu les faits, a déclaré avoir agi sur ordre de son ministre de tutelle. « C’est sur ordre de Gal Yark – le ministre de la Sécurité au moment des faits », avait-il affirmé, avant d’ajouter, « des ordres que j’ai reçus, aucun n’est manifestement pas illégal pour refuser d’obéir ».
En clair, en conduisant cette enquête parallèle qui lui a valu d’être parmi les accusés, le commandant Michel Atèkpè n’a rien fait d’illégal. C’est donc en toute logique le tribunal militaire l’a acquitté ce mardi 7 novembre, ainsi que le lieutenant-colonel Kouma Agbonkou, commandant en second du premier bataillon d’intervention rapide, appelé à la barre pour abandon de poste, aides et concours apportés à des autorités militaires non autorisées dans ce dossier.
Actuel chef de la sécurité militaire, le commandant Michel Akila-Esso Kpatcha Atèkpè a fait plusieurs missions de maintien de la paix des Nations unies comme l’ONUCI en Côte d’Ivoire ou la Minusma au Mali. C’est donc depuis la région de Gao, au Nord du Mali, où il était en poste, qu’il avait été rappelé au pays dans le cadre de cette affaire.
