Alors que 12% seulement de la population zimbabwéenne est vaccinée contre la Covid-19, les autorités multiplient des mesures pour contraindre les concitoyens à se faire se faire inoculer le vaccin, en vue d’atteindre l’immunité collective. Ainsi, pour se rendre dans une salle de sport, aller au restaurant, à un examen universitaire et même participer à la messe, il faut montrer son certificat de vaccination.
Mais ce qui inquiète encore plus les syndicats, renseigne RFI, c’est l’obligation pour tout fonctionnaire d’être vacciné sous peine de perdre son travail.
Selon RFI, la mesure a été confirmée lors d’un cabinet ministériel mardi 14 septembre.200 000 personnes sont concernées.
Pour le syndicat des enseignants en milieu rural Artuz (Amalgamated Rural Teachers Union of Zimbabwe), la mesure est injuste et sera contestée devant les tribunaux.
L’accès au vaccin n’est pas garantie, explique son secrétaire général Robson Chere.
« On demande aux gens de marcher sur de longues distances pour finalement se rendre compte qu’il n’y a pas assez de doses pour tout le monde. C’est compliqué de se faire vacciner au Zimbabwe en ce moment, en particulier en milieu rural. »
Au niveau du gouvernement, l’on estime qu’on a laissé « suffisamment de temps » aux fonctionnaires pour se faire vacciner.
Par mimétisme, des grandes entreprises, menacent leurs employés non-vaccinés de licenciement.
Les syndicats ont saisi la justice sur ce dossier.
Pour l’avocat et militant des droits de l’homme auprès de Lawyers for Truth, Health, Justice and Freedoms, Obert Kondongwe, l’obligation vaccinale est illégale : « On a une Constitution censée protéger nos droits fondamentaux. Pourtant, on observe le gouvernement bafouer le consentement des gens et imposer de facto la vaccination à tous sans prendre en compte leur sensibilité. »