Pas de deuil national en mémoire de celui qui fut par quatre fois, président de la République. Malgré ses 20 ans passés au pouvoir et son très long parcours politique, le décès d’Abdelaziz Bouteflika n’est pas traité comme un événement majeur en Algérie.
Très peu de commentaires sur la disparition de l’ex-chef d’Etat algérien, que ce soit des autorités ou de la presse.
Selon l’AFP, radios et télévisions « s’en tenaient toujours à une brève, sans lui consacrer d’émission spéciale ».
Le gouvernement n’a pas non plus bouleversé le quotidien des citoyens samedi, tout en préparant discrètement les obsèques de Bouteflika.
L’ancien président algérien sera enterré à la mi-journée dimanche 19 septembre, dans le carré des Martyrs du cimetière d’El-Alia, à l’est d’Alger, auprès des héros de l’indépendance et de tous ses prédécesseurs.
Toutefois, le drapeau national restera en berne pendant trois jours, jusqu’à lundi inclus, partout dans le pays, sur décision du président Abdelmajid Tebboune.
« Bouteflika incarne un système qui a été honni par le peuple »
Saïdi Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme, « ne se réjouit pas de la mort d’une personne, quelle qu’elle soit ».
« Mais pour le peuple algérien, Bouteflika fait partie du passé. Pour nous, il était absent depuis pratiquement 2013, depuis son quatrième mandat. Il n’a pas adressé la parole au peuple algérien durant tout un mandat. Il faut quand même rappeler qu’en 2019, Bouteflika a été démis par le peuple », confie-t-il, rappelant que l’ancien chef d’État « incarne un système qui a été honni par le peuple ».