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Algérie: Boutéflika ou comment faire accepter un 5è mandat

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C’est une pilule amère à avaler. Abdelaziz Bouteflika, 81 ans, candidat à sa propre succession à la présidentielle d’avril prochain, en route pour un cinquième mandat à la tête de l’Algérie. Face à l’opposition qui se dresse sur son chemin, le président se retrouve devant une équation qui semble difficile à résoudre. Opérer des réformes sur tous les plans et organiser une conférence nationale pour ressouder le pays, les engagements de Bouteflika se multiplient pour faire accepter l’idée d’un mandat supplémentaire auprès de l’opinion. Mais, ces promesses ne semblent pas convaincre ses détracteurs, qui ne voient que du leurre 

Le mandat de trop? L’opposition tente vaille que vaille à barrer la route à un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, qu’elle juge « incapable » de diriger le pays compte tenu de son état de santé dégradant et son bilan « chaotique » après vingt ans de règne.

« Difficile de croire en des engagements qui n’ont pas été concrétisés durant quatre mandats successifs. Il a eu vingt ans pour faire aboutir des réformes et il n’a rien fait », lâche un membre du bureau politique du Front pour la justice et le développement (FJD), le parti d’Abdallah Djaballah, rapporte Jeune Afrique.

« Ces réformes, il aurait pu les mener au cours de ses vingt ans de règne, durant lesquelles les conditions financières du pays étaient beaucoup plus favorables qu’actuellement avec la baisse dramatique du prix du pétrole. Or, il n’a rien fait de tout ça », tacle-t-on.

Premier à réagir à l’annonce de la candidature de Bouteflika, souligne la même source, Talaie El Hourriyet, le parti de l’ex-chef de gouvernement Ali Benflis pense que les Algériens « sont en présence d’un nouveau détournement de la volonté populaire et d’une violation caractérisée de la Constitution, avec un candidat dans l’incapacité d’exercer la fonction présidentielle », ajoutant que « le pouvoir a pris une décision irresponsable, susceptible d’enfoncer davantage le pays dans une crise politique, économique et sociale qui le ronge ».

Quant à Louisa Hanoune, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, la prochaine élection est porteuse « de graves dangers car la fraude a déjà commencé ».

Pour elle, « ce système doit partir pour le bien du pays. Le statu quo est impossible et mènera inéluctablement à une effusion de sang ».

Mais malgré les critiques, écrit rfi.fr, Bouteflika a peu de chances de perdre le scrutin. Car, soutient le site de la radio mondiale, il bénéficie d’un immense réseau qui le soutient.

 




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