Alors que la Guinée est en train de sombrer dans une grave crise politique, l’opposition se veut claire et nette : pas un quelconque dialogue au sujet d’un troisième mandat d’Alpha Condé à la tête du pays.
C’est une évidence. Une grave crise secoue la Guinée suite à un référendum constitutionnel vu par des observateurs comme une astuce pour Alpha Condé de briguer un troisième mandat, tandis que la constitution en vigueur interdit un troisième mandat consécutif à la présidence de la République.
L’opposition guinéenne organise depuis la mi-octobre des manifestations, parfois durement réprimées, pour faire barrage au projet qu’elle prête au chef de l’Etat de briguer un troisième mandat à la fin de l’année, alors que la Constitution en limite le nombre à deux.
Conséquence, des manifestations organisées ces derniers mois à Conakry la capitale et l’intérieur du pays ont déjà fait plus de 20 victimes. Et face à la persistance des manifestations, malgré la répression, des ONG ont proposé un dialogue entre l’opposition et le régime d’Alpha Condé.
Mais une option que ne partage pas l’opposition. « Pas de négociation avec Alpha Condé sur la question du 3e mandat… », a exhorté un membre de l’opposition guinéenne.
Une intransigeance qui résume parfaitement bien l’ampleur de la crise politique qui secoue la Guinée.